Trafic de drogues : à Marseille, des CRS envoyés en renfort contre les gangs

De nombreuses douilles de kalachnikov au sol et des projections de sang témoignent de la violence inouïe du dernier assassinat à Marseille (Bouches-du-Rhône), mardi 15 août. La victime, âgée de 28 ans, était connue des services de police pour trafic de stupéfiants. Cinq personnes ont été interpellées, jeudi 17 août. Ce règlement de compte a été filmé et aussitôt mis en ligne sur Internet. Depuis le début de l’année, 68 fusillades ont été recensées. 36 personnes ont perdu la vie, contre 31 l’année dernière.

Deux bandes rivales

La grande majorité des décès est liée à la guerre de territoire que se livrent deux bandes rivales qui n’hésitent pas à s’afficher sur les réseaux sociaux. Frédérique Camilleri, préfète de police des Bouches-du-Rhône, explique : "Ce sont deux clans extrêmement structurés, importants, avec des intérêts dans de nombreuses cités à Marseille. On estime qu’ils ont jusqu’à une vingtaine de points."

L’autre constat, les victimes et les meurtres sont de plus en plus jeunes. Bruno Bartocetti, membre du syndicat Unité SGP Police, indique : "Ils entrent dans le système dès l’âge de 12, 13 ans." Pour tenter d’endiguer cette explosion de violence, Gérald Darmanin a annoncé le déploiement de la compagnie CRS8, spécialisée dans les violences urbaines.