Transport aérien : pourquoi le ras-le-bol contre les nuisances sonores s'accroît
C'est un bruit incessant auquel ils ne s’habituent pas. De jour comme de nuit, habiter près d’un aéroport, c’est subir au quotidien des nuisances sonores. Un calvaire pour certains riverains qui se sentent ignorés. Depuis 12 ans, Daniel habite à 300 mètres de l’aéroport d’Orly, et les avions passent juste au-dessus de son jardin. "En été, il y a un avion toutes les minutes", se désole-t-il. Daniel craint que le trafic progresse encore, notamment avec la rénovation des pistes de l’aéroport, L’aéroport de Paris rappelle, de son côté, la mise en place d’un plafonnement à Orly, avec 250 000 vols par an. Les habitants en réclament 200 000, alors que deux millions seraient touchés par les nuisances sonores près d’Orly.
Augmentation des maladies cardio-vasculaires
Dans certaines régions, la progression du trafic est déjà une réalité. C’est le cas à Bordeaux (Gironde). Jean-Pierre habite à 5 kilomètres de l’aéroport. "Il y a 20 ans, il y avait un avion qui décollait dans cette zone, maintenant, il y en a 15", précise le riverain. Selon la préfecture de Gironde, le nombre de vols devrait augmenter de 50% d’ici 15 ans, notamment à cause du développement des entreprises low-cost. Selon une enquête de 2020, vivre à côté d’un aéroport augmente le risque de stress, d’anxiété et de maladies cardio-vasculaires.
Parmi nos sources
Associations : Oye 349, DRAPO, AEHDCNA
Échanges par mail et par téléphone avec ADP, l'aéroport de Bordeaux-Mérignac et la DGAC, qui n'ont pas souhaité être interviewés.
Liste non exhaustive
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