Transport des malades : "On va faire de nouvelles propositions aux représentants des taxis très prochainement", annonce l'Assurance maladie

Quelque 40 000 taxis font du transport sanitaire. Cela représente une dépense annuelle de trois milliards d'euros pour l'Assurance maladie qui cherchent à faire des économies via "un système plus efficace, plus lisible", explique son directeur général alors que les taxis manifestent contre une nouvelle tarification du transport sanitaire.
Article rédigé par franceinfo
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Thomas Fatôme, directeur-général de la Cnam, le 1er décembre 2022 sur franceinfo. (CAPTURE D'ECRAN FRANCEINFO)

"On va faire de nouvelles propositions aux représentants des taxis très prochainement, on n'est pas du tout au bout des discussions", a assuré lundi 2 décembre sur franceinfo Thomas Fatôme, directeur général de la Caisse Nationale de l’Assurance Maladie, alors que plusieurs opérations escargots sont menées dans plusieurs départements par des taxis qui dénoncent la nouvelle tarification pour le transport sanitaire.

Les discussions "ne sont pas figées, on est dans une phase de dialogue, on comprend les réactions des taxis", a-t-il ajouté. Un projet d'accord cadre prévoit de passer de 1,50 euro environ par kilomètre pour le transport médical à 1 euro le kilomètre. "Bien sûr", cela peut bouger, souligne-t-il.

"On peut faire des économies en organisant mieux le système"

Certains taxis évoquent une baisse du chiffre d'affaires importante si cette nouvelle tarification était appliquée. "On n'est pas du tout dans l'ordre de grandeur que j'entends parfois de 30 à 40 % de baisse de chiffre d'affaires. Ce n'est pas du tout le cadre économique que nous proposons aujourd'hui", affirme Thomas Fatôme. Le directeur général de la Caisse Nationale de l’Assurance Maladie a battu en brèche quelques idées reçues sur la portée de cette nouvelle convention : "Il n’est absolument pas question de remettre en cause le rôle des taxis. Plusieurs millions de patients sont transportés par des chauffeurs de taxi. On veut un système plus efficace, plus lisible, qui permet de mieux prendre en charge des patients et qui permet d'assurer aussi la viabilité économique pour les taxis", a-t-il expliqué.

40 000 taxis environ font du transport sanitaire. Cela représente une dépense annuelle de 3 milliards d'euros pour l'Assurance maladie. "Il n’est évidemment pas question d'aller transporter n'importe quel patient dans n'importe quelle condition pour faire du transport partagé. Il n'est pas question évidemment de ne plus rémunérer un temps d'attente" pour les taxis, a-t-il assuré. "On peut faire des économies en organisant mieux le système", insiste-t-il. Le message principal de Thomas Fatôme "est le dialogue, la discussion, la concertation". Il se situe "résolument dans le dialogue" et ne veut pas fixer "de date butoir" pour les discussions. Il souhaite qu'on puisse "trouver un point d'atterrissage" avec les taxis "dans les prochaines semaines".

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