Transport : "On est sur une hausse générale de tous les tarifs des trains en France", dénonce un membre du Conseil national de la Fnaut

Alors que les abonnés Max Actif et Max Actif + de la SNCF sont invités à ne pas présenter leurs billets, François Delétraz, invité mercredi sur franceinfo, dénonce une augmentation générale des tarifs des trains en France.
Article rédigé par franceinfo
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Des Trains à grande vitesse Inoui de la SNCF à la gare Montparnasse à Paris, le 19 janvier 2023. (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

"On est sur une hausse générale de tous les tarifs des trains en France", dénonce François Delétraz, membre du Conseil national de la Fnaut (Fédération nationale des associations d’usagers des transports) et représentant de l’Association des Usagers de Transport (AUT) d’Ile-de-France, invité mercredi 7 février, sur franceinfo, alors que les abonnés Max Actif et Max Actif + sont invités à ne pas présenter leurs billets pour protester contre une hausse de 5 à 10% des tarifs de leur abonnement.

Ces abonnements concernent "quelques milliers de personnes", principalement des usagers qui utilisent très fréquemment le train, entre leur domicile et leur lieu de travail, mais ils ne sont pas les seuls concernés par les hausses de tarifs, loin de là, selon François Délétraz. Il rappelle qu'il y a eu une augmentation de "25% au plafond pour les Cartes Avantage" qui concerne 4,5 millions de personnes, des augmentations qu'il qualifie de "colossales" voire "stratosphériques". Il explique que "sur 100 passagers dans un TGV, 50 sont des occasionnels et ce sont ces gens-là qui payent le prix fort, qui payent des prix stratosphériques".

L'État "en grande partie responsable" de la hausse des tarifs

Selon lui, la SNCF "ne pliera pas" à l'action des passagers avec des cartes Actif ou Actif +, car "le TGV n'est pas conçu pour faire du 'mass transit'. C'est un produit lourd et cher, qui nécessite des investissements colossaux". En France, "les trains ne sont pas rentables et la SNCF, au moment où elle a lancé ces trains, a voulu avoir des abonnements qui se révèlent aujourd'hui très déficitaires pour elle". Or, ces abonnements restent "très rentables", avec près de "25 euros en moins sur un billet de TGV en moyenne".

Il ne croit pas à une limitation de l'augmentation des prix des billets à 2,6% sur 2024, "c'est du pipeau !", affirme-t-il, "les tarifs varient selon l'offre et la demande, et comme en ce moment on a énormément de demandes et très peu d'offres, tous les tarifs sont stratosphériques. Donc on a un vrai problème en France de la responsabilité de l'Etat, face à l'augmentation des tarifs ferroviaires, dont il est en grande partie responsable".

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