Transports sanitaires : des taxis d'Auvergne-Rhône-Alpes vont bloquer lundi l'accès à Lyon et à ses hôpitaux

Ils protestent contre la nouvelle convention de l'Assurance maladie concernant le transport de patients par taxi ou véhicule sanitaire léger.
Radio France
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Une mobilisation des taxis du Maine-et-Loire à Angers, le 27 novembre 2024, pour rotester contre les dispositions de la nouvelle convention avec l’Assurance maladie. (JOSSELIN CLAIR / MAXPPP)

Des taxis de la région Auvergne-Rhône-Alpes s'apprêtent à bloquer lundi 2 décembre au matin les accès à la ville de Lyon et à ses hôpitaux, rapporte vendredi France Bleu Saint-Étienne Loire. Ils protestent contre la nouvelle tarification du transport médical.

Des convois doivent partir du Puy-de-Dôme, de la Haute-Loire, de la Loire, de l'Isère, de l'Ain, de l'Ardèche, de la Drôme et du Rhône, selon France Bleu Saint-Étienne Loire. La confirmation a été obtenue auprès du président de l'Union syndicale des Taxis de la Loire, Benoît Galliou et auprès du président de la FNAT (Fédération nationale des artisans du taxi) en Haute-Loire, Éric Tarvernier.

Des barrages filtrants sont annoncés au péage de Saint-Quentin Fallavier sur l'autoroute A43 et à celui de Reventin-Vaugris sur l'A7, confirment France Bleu Saint-Étienne Loire et France Bleu Isère. La préfecture de l'Isère conseille d'éviter ces secteurs lundi matin. Les manifestants poursuivront ensuite leur route avec l'objectif de bloquer les entrées de Lyon.

"Une voie de circulation devra être maintenue libre", exige la préfecture

La préfecture du Rhône a fait savoir samedi 30 novembre par communiqué qu'"aucune action de filtrage des accès aux hôpitaux ne sera tolérée par les services de l'État"Concernant les opérations escargot de manière générale, "au moins une voie de circulation devra être systématiquement maintenue libre pour permettre le passage des véhicules susceptibles d'être bloqués ainsi que celui des véhicules de secours ou des forces de sécurité intérieure", ajoute la préfecture. "En cas de non-respect de ces engagements pris par les organisateurs, les forces de l'ordre interviendront pour faire cesser le trouble à l'ordre public", met en garde la préfète du Rhône.

Les chauffeurs de taxis s'opposent à la nouvelle convention de l'Assurance maladie qui réduit notamment les tarifs des transports de patients et qui doit entrer en vigueur en janvier 2025. Selon sa nouvelle version, les patients devront partager avec d'autres malades leur taxi ou leur véhicule sanitaire léger (VSL), avec un détour de 10 kilomètres possible par passager, dans la limite d'un détour total de 30 kilomètres, et le délai d'attente du transport sanitaire partagé, avant et après les soins, ne devra pas dépasser 45 minutes.

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