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UberPOP : la colère persistante des taxis et la plainte de Bernard Cazeneuve

Quelques taxis restent sur le pied de guerre, ce vendredi matin. Jeudi, près de 3.000 taxis étaient mobilisés en France pour dénoncer l'utilisation d'UberPOP. Le ministre de l'Intérieur a lui porté plainte contre Uber France car la société a encouragé ses chauffeurs à poursuivre leur activité.
Article rédigé par Fanny Bouvard
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Des CRS mobilisés jeudi à Paris, Porte Maillot, face à plusieurs centaines de taxis en colère © REUTERS - Charles Platiau)

Uber France est au coeur des crispations. Quelques taxis ne décolèrent pas et restent mobilisés, mais certains syndicats ont suspendu leur mouvement après la mobilisation monstre de jeudi. Bernard Cazeneuve aussi s'attaque à la société Uber France.

Le ministre de l'Intérieur contre-attaque

Bernard Cazeneuve a porté plainte jeudi soir suite aux propos tenus par Thibaud Simphal, le directeur général d'Uber France, encourageant les chauffeurs non-professionnels à continuer leur action. Le ministre de l'Intérieur estime que le dirigeant les incite à commettre des "infractions pénales"  alors que cette activité est interdite par une loi de janvier dernier.

Pas d'illégalité selon Uber France

La direction française d'Uber semble rester imperturbable. Sur France Info, Thibaud Simphal, directeur général d’Uber France, a encore une fois souligné que l'illégalité du service de mise en relation entre clients et chauffeurs particuliers n'a pas été prouvée. "La loi française n'est pas claire, a-t-il expliqué. Donc on attend que le Conseil Constitutionnel se prononce. Uber ne bénéficie pas d'un cadre juridique pas clair, il en souffre, la France toute entière en souffre."

A REECOUTEZ ICI   ►►► "UberPOP n'a pas été jugé illégal" se défend Thibaud Simphal, directeur général d'Uber France

Des taxis toujours en colère, mais divisés

Les taxis rejettent en bloc les propositions et engagements pris jeudi par l'Etat. Pour autant, vendredi matin, la mobilisation est beaucoup plus légère et se concentre à Paris, à Toulouse, à Lille et à Nice. Le syndicat Union nationale des taxis a suspendu son mouvement jusqu'au 3 juillet.

 

A Paris, les taxis les plus remontés se sont retrouvés dès l'aube à la Porte Maillot. Parmi eux, Ibrahima Sylla, président de l'association Taxis de France, a réaffirmé les positions de plusieurs syndicats de taxis : "Notre objectif c'est de se faire entendre et que tous les VTC soient supprimés, pas seulement UberPOP, a-t-il expliqué sur l'antenne de France Info. On nous baratine, on nous fait tourner en rond depuis des années. Donc maintenant on continue jusqu'au bout ! "

 

"Là on en peut plus, on est étouffé, c'est le coup de hache ! " Ibrahima Sylla
 

 

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