UberPOP : la colère persistante des taxis et la plainte de Bernard Cazeneuve
Uber France est au coeur des crispations. Quelques taxis ne décolèrent pas et restent mobilisés, mais certains syndicats ont suspendu leur mouvement après la mobilisation monstre de jeudi. Bernard Cazeneuve aussi s'attaque à la société Uber France.
Le ministre de l'Intérieur contre-attaque
Bernard Cazeneuve a porté plainte jeudi soir suite aux propos tenus par Thibaud Simphal, le directeur général d'Uber France, encourageant les chauffeurs non-professionnels à continuer leur action. Le ministre de l'Intérieur estime que le dirigeant les incite à commettre des "infractions pénales" alors que cette activité est interdite par une loi de janvier dernier.
Pas d'illégalité selon Uber France
La direction française d'Uber semble rester imperturbable. Sur France Info, Thibaud Simphal, directeur général d’Uber France, a encore une fois souligné que l'illégalité du service de mise en relation entre clients et chauffeurs particuliers n'a pas été prouvée. "La loi française n'est pas claire, a-t-il expliqué. Donc on attend que le Conseil Constitutionnel se prononce. Uber ne bénéficie pas d'un cadre juridique pas clair, il en souffre, la France toute entière en souffre."
A REECOUTEZ ICI ►►► "UberPOP n'a pas été jugé illégal" se défend Thibaud Simphal, directeur général d'Uber France
Des taxis toujours en colère, mais divisés
Les taxis rejettent en bloc les propositions et engagements pris jeudi par l'Etat. Pour autant, vendredi matin, la mobilisation est beaucoup plus légère et se concentre à Paris, à Toulouse, à Lille et à Nice. Le syndicat Union nationale des taxis a suspendu son mouvement jusqu'au 3 juillet.
Une centaine de #taxis rassemblés Place Maillot, pas convaincus par les annonces du gouvernement et déterminés. pic.twitter.com/OeGug5kEqF
— France Bleu 107.1 (@FBleu1071) June 26, 2015
A Paris, les taxis les plus remontés se sont retrouvés dès l'aube à la Porte Maillot. Parmi eux, Ibrahima Sylla, président de l'association Taxis de France, a réaffirmé les positions de plusieurs syndicats de taxis : "Notre objectif c'est de se faire entendre et que tous les VTC soient supprimés, pas seulement UberPOP, a-t-il expliqué sur l'antenne de France Info. On nous baratine, on nous fait tourner en rond depuis des années. Donc maintenant on continue jusqu'au bout ! "
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