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Vidéo Après le "plombier polonais", le routier ukrainien

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Avenue de l'Europe. Après le plombier polonais, le routier ukrainien
Avenue de l'Europe. Après le plombier polonais, le routier ukrainien Avenue de l'Europe. Après le plombier polonais, le routier ukrainien (AVENUE DE L'EUROPE : FRANCE 3)
Article rédigé par France 3
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Au palmarès européen des transports routiers, la Pologne arrive en tête. Le pays, qui devance désormais l'Allemagne dans ce domaine, souffre même d'une pénurie de chauffeurs. Alors les transporteurs polonais recourent de plus en plus à des routiers venus d'Ukraine. Comme Sergueï, qui a confié ses projets au magazine "Avenue de l'Europe".

Profitant du flou européen sur les conditions de salaire et de travail des chauffeurs routiers, les pays à bas coût comme la Pologne trustent le transport de marchandises. Au point que les 300 000 chauffeurs polonais ne suffisent plus. Il y a même des blagues qui circulent au sujet de cette pénurie : "Trois camionneurs se rencontrent sur un parking étranger. Leurs plaques sont française, allemande et anglaise. Quelle langue parlent-ils ? Le polonais ! Sur le même parking, trois autres chauffeurs sont employés par des entreprises polonaises. Quelle langue parlent-ils ? Le russe, ou l'ukrainien."

En Ukraine et en Russie, Sergueï Umrykhine a travaillé dur pendant vingt-cinq ans. Avec la crise qui n'en finit plus dans son pays, cet Ukrainien de 52 ans mise sur la Pologne pour trouver un visa de travail. Il a mis de l'argent de côté pour acheter un quinze-tonnes d'occasion. Plus tard, il envisage de monter un business avec son fils, en Europe. 

Les 300 000 chauffeurs polonais ne suffisent plus

Un mois de cours théoriques et une poignée d'heures de conduite en camion-école plus tard, pour environ 2 000 euros, Sergueï trouvera un emploi sans problème. En grimpant pour la première fois dans la cabine, il s'y voit déjà. Il teste les commandes et le siège pneumatique. Un confort appréciable quand on n'a connu que les camions militaires russes...

Depuis le conflit avec la Russie de Poutine, les chauffeurs ukrainiens sont de plus en plus nombreux à venir travailler en Pologne. Il leur est parfois reproché de faire le même travail que les Polonais pour 100 à 250 euros de moins, ce dont les employeurs profiteraient pour baisser les salaires des chauffeurs.

 Extrait de "Transports routiers : une concurrence fratricide", un reportage rediffusé dans "Avenue de l'Europe" le 26 juin 2019.

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