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Une nouvelle vague de manifestations s'est déroulée dimanche à Toronto, a indiqué un porte-parole de la police

La police de la capitale économique canadienne avait procédé samedi et dans la nuit à 480 interpellations, 584 personnes étant désormais arrêtées depuis les violences de la veille, en marge du sommet du G20.La police a justifié ces interpellations par "des incidents violents (...) au cours desquels trois voitures de police ont été incendiées".
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Arrestation en marge d'une manifestation anti-G20 à Toronto (Canada), le 27 juin 2010 (AFP/GEOFF ROBINS)

La police de la capitale économique canadienne avait procédé samedi et dans la nuit à 480 interpellations, 584 personnes étant désormais arrêtées depuis les violences de la veille, en marge du sommet du G20.

La police a justifié ces interpellations par "des incidents violents (...) au cours desquels trois voitures de police ont été incendiées".

Les camarades des personnes interpellées samedi se sont réunis devant un centre de détention provisoire aménagé dans un studio de cinéma, un deuxième rassemblement pacifique a lieu dans un parc, et d'autres sont attendus, selon le porte parole des forces de l'ordre.

Toutefois, "la situation dans la ville retourne lentement à la normale", d'après lui.

Les incidents de samedi
"Des militants radicaux ont mis le feu à deux voitures de police, en ont endommagé au moins deux autres et brisé de nombreuses vitrines à coups de pierres samedi", écrit l'AFP.

Les incidents ont eu lieu dans Bay Street, le quartier financier, et sur Queen Street, rue branchée de Toronto, en marge du défilé plutôt pacifique des anti- G20 qui a attiré plusieurs milliers de personnes. Deux cars appartenant à des médias ont aussi été endommagés.

Les forces anti- émeutes sont intervenues. Les policiers ont agi sans ménagement, un journaliste de Reuters ayant vu des charges des forces de l'ordre dans les rangs des manifestants, dont certains ont été emmenés de force. Les policiers ont aussi utilisé des balles en caoutchouc.

Le maire de Toronto, David Miller, qui souhaitait profiter des sommets pour promouvoir sa ville auprès des investisseurs du monde entier, a accusé un "groupe de criminels" de s'être livré "à de la violence délibérée, très difficile à contrôler".

10.000 personnes ont manifesté dans le calme
Auparavant, dans le cadre d'une marche autorisée et bien ordonnée, quelque 10.000 syndicalistes, écologistes, étudiants et défenseurs des droits des femmes avaient manifesté sous la pluie pour faire entendre leurs revendications aux dirigeants du G20.

Le mot d'ordre d'unité a été répété avec enthousiasme par tous les orateurs et le gouvernement conservateur du Premier ministre canadien Stephen Harper vertement critiqué. Cependant, les slogans et les objectifs ont été très variés, de la défense des plus pauvres à la dénonciation de l'exploitation des sables bitumineux, que le directeur de Greenpeace International, le Sud-Africain Kumi Naidoo, a qualifiée de "désastre du golfe du Mexique au ralenti".

Coût du G20 : 800 millions d'euros, essentiellement pour la sécurité
L'organisation par le Canada d'un G8 suivi d'un G20 - le premier dans un complexe hôtelier de l'Ontario au bord d'un lac, le second dans la foulée à Toronto - a provoqué localement une vive polémique en raison de son budget. Celui-ci a été estimé à plus d'un milliard de dollars canadiens (près de 800 millions d'euros), dont 930 millions pour les seules dépenses de sécurité. Les pays du G20 se sont réunis samedi soir à Toronto dans un contexte de crise financière internationale.

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