Consommation : des associations demandent un encadrement des frais bancaires
Sur le plateau du 12/13 de France 3, David Boéri s'intéresse à une enquête de 60 Millions de Consommateurs et de l'Union Nationale des Associations Familiales qui dénonce l'explosion des coûts des frais bancaires.
Une enquête de 60 Millions de Consommateurs et de l'Union Nationale des Associations Familiales dénonce l'explosion des coûts des frais bancaires facturés aux clients en cas de découvert dépassé ou de rejet de paiement. Selon cette étude, ces frais pénaliseraient les ménages les plus modestes. "Les Français paient en moyenne 34 euros de frais bancaires par an. Pour les clients en difficulté financière, ceux dont les fins de mois sont difficiles, la facture flambe à 296 euros en moyenne. Parmi eux, une personne sur cinq se voit même prélever plus de 500 euros par an. L'association ne dénonce pas le principe des frais, mais un cercle vicieux qui a tendance à matraquer les clients les plus fragiles", explique David Boéri.
Des frais systématiques et sans discernement
Comment expliquer ce cercle vicieux ? "Les frais sont désormais appliqués de façon quasi systématique, sans discernement, et se cumulent avec des banques qui ne jouent plus la concurrence. Les tarifs sont les mêmes pratiquement partout : 30 euros pour le rejet d'un chèque, 8 euros pour les fameuses commissions d'intervention prélevées à chaque découvert bancaire et de 12 à 20 euros pour une simple lettre d'information quand vous avez un incident de paiement. C'est a priori démesuré par rapport aux coûts réels supportés par les banques. L'association estime que l'ensemble des frais représenterait un chiffre d'affaires de près de 6,5 milliards d'euros par an avec à la clé 4,9 milliards d'euros de bénéfices. Elle réclame donc au législateur de mieux encadrer cette cascade de frais", conclut le journaliste.
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