: Vidéo D'anciens malades du cancer réclament un droit à l'oubli
Malgré leur guérison, ces clients se voient imposer des surprimes ou des emprunts beaucoup plus chers par les banques ou les assurances.
"Il est difficile d'obtenir des assurances sur les emprunts quand on a été victime d'un cancer", témoigne Valérie Hinaux, 47 ans, fondatrice de l'entreprise intermède cancer. C'est pour cette raison que le gouvernement envisage de légiférer afin d'accorder un "droit à l'oubli" aux malades qui guérissent d'un cancer. Objectif : éviter toute discrimination face aux banques ou aux assureurs.
En effet, même guéris, ces clients ne sont pas toujours considérés comme tels par les banques ou les assurances. Ils se voient alors imposer des surprimes ou des emprunts beaucoup plus chers. Par exemple, quatre ans après son cancer, Valérie Hinaux a tenté d'emprunter pour monter son entreprise. En vain. L'année suivante, elle retente sa chance. Cela, passe mais elle doit payer une cotisation quatre fois supérieure à celle habituellement établie.
Discrimination ou différenciation ?
"Moi, je n'ai qu'une envie, c'est d'avoir mon chez moi, indique Mathieu Koehler, président des jeunes solidarité cancer, six ans après avoir été traité d'un cancer d'un du système lymphatique. Actuellement, je suis locataire et c'est volontaire parce que je sais que faire un dossier auprès des banques et des assurances, c'est compliqué."
"Il ne faut pas confondre discrimination et différenciation, estime Agnès Canarelli, de la fédération française des sociétés d'assurance. Nous faisons un métier dans lequel on est obligé de se servir de critères pour définir un prix."
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