Edith Bouvier et William Daniels enfin de retour en France

Edith Bouvier et William Daniels sont enfin tirés d'affaire. Les deux journalistes français, bloqués à Homs en Syrie pendant neuf jours, sont arrivés en France peu avant 18 heures, vendredi 2 mars. Leur avion officiel médicalisé a atterri à l'aéroport de Villacoublay (Yvelines) où ils ont été accueillis par leurs parents et par le président, Nicolas Sarkozy qui est monté dans l'appareil, accompagné de leurs proches, pour discuter avec eux.

William Daniels rend hommage aux "héros" de Homs

William Daniels a été le premier à descendre de l'avion, tout sourire et le poing levé. Le photographe a tenu à rendre hommage aux habitants de Homs qui les ont protégés et d'où ils ont été évacués la veille, "des héros qui se font massacrer" et les ont traités "comme des rois" durant "neuf jours de cauchemar".

Edith Bouvier transportée dans un hôpital militaire

Puis Edith Bouvier, qui souffre d'une double fracture du fémur, a été doucement extraite de l'avion pour être immédiatement prise en charge par une équipe médicale. Bien que sanglée dans un brancard, la journaliste a serré ses proches dans ses bras avant d'être transférée à l'hôpital militaire Percy de Clamart (Hauts-de-Seine).

Nicolas Sarkozy lance un avertissement à Damas

Le président de la République, dans une brève allocution, a d'abord rendu hommage au "courage" d'Edith Bouvier, grièvement blessée à une jambe, et "à l'esprit chevaleresque" de William Daniels. Il a ensuite lancé un avertissement au régime de Bachar Al-Assad : "Je voudrais dire de la façon la plus solennelle que les autorités syriennes auront à rendre des comptes, devant les juridictions pénales internationales, de leurs crimes", a déclaré le chef de l'Etat.

Une enquête préliminaire ouverte

Edith Bouvier a été blessée lors d'un bombardement survenu le 22 février à Homs. Dans l'attaque, le photographe français Rémi Ochlik et la reporter américaine Marie Colvin ont été tués. Leurs corps, enterrés dans un premier temps près de Homs, ont été récupérées et remis au Comité International de la Croix Rouge en Syrie. A Paris, une enquête préliminaire a été ouverte pour "meurtre" concernant Rémi Ochlik et "tentative de meurtre" sur Edith Bouvier.