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Egypte : trois conseillers du président Morsi démissionnent

Alors que le pays s'enfonce dans l'impasse politique, des affrontements ont eu lieu entre les partisans du président islamiste et ses opposants. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Un supporter du président égyptien Mohamed Morsi (sur l'affiche), manifeste, le 5 décembre, au Caire.  (HASSAN AMAR / SIPA)

EGYPTE - La crise qui divise l'Egypte a pris une tournure violente, mercredi 5 décembre, avec des affrontements devant le palais présidentiel entre les partisans du président islamiste Mohamed Morsi et ses opposants. Les heurts ont fait au moins 200 blessés. Dans le même temps, trois conseillers du chef de l'Etat ont démissionné en signe de protestation. 

Selon l'agence officielle Mena, Amr El-LeithiSeif Abdel Fattah et Ayman Al-Sayyad, membres de l'instance des conseillers de la présidence, ont présenté leur démission pour protester contre le blocage politique du pays. De son côté, l'opposition s'est dite "prête au dialogue", mais uniquement si le président retire le décret par lequel il a considérablement élargi ses pouvoirs. Mohamed El-Baradei, chef du Front du salut national (FSN), une coalition de l'opposition, a fait porter au président égyptien "l'entière responsabilité" des violences des dernières heures. "Le régime perd de sa légitimité jour après jour", a-t-il estimé. 

Les pro et anti-Mohamed Morsi se sont affrontés aux abords du palais présidentiel au Caire (Egypte), le 5 décembre 2012. (MOHAMED ABD EL GHANY / REUTERS)

El-Baradei, prix Nobel de la paix, s'exprimait lors d'une conférence de presse commune avec l'ancien patron de la Ligue arabe, Amr Moussa, et l'ex-candidat à la présidence Hamdeen Sabbahi. Dans le même temps, la police anti-émeutes intervenait pour tenter de séparer les opposants et les partisans du président qui s'affrontaient devant le palais présidentiel au Caire. Plus tard dans la soirée, les Frères musulmans, la confrérie dont est issue Mohamed Morsi a appelé tous les manifestants, quel que soit leur bord, à se retirer, "vu la portée symbolique du palais".

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