Départementales : coup de barre à droite et forte poussée du FN en Isère
Le département tenu jusqu'ici par une majorité de gauche "va basculer" à droite, d'après le président du conseil général socialiste sortant.
Le département de l'Isère, dirigé par les socialistes depuis 2001, devrait basculer à droite au vu des résultats du premier tour des élections départementales, dimanche 22 mars, marqué par une forte poussée du Front national. "Le département va basculer, oui", a affirmé au Dauphiné Libéré l'actuel président du conseil général, le socialiste Alain Cottalorda, éliminé dès le premier tour dans son canton de Bourgoin-Jallieu.
La raison de ce pessimisme vient des résultats difficiles de l'Union de la gauche (24,96%), éliminé dans plus de dix cantons, qui verront s'affronter l'Union de la droite et le FN, qui obtiennent respectivement 27,88% et 26,09% des suffrages. Le secrétaire d'Etat André Vallini, ancien président PS du conseil général, est en ballottage favorable dans son canton de Tullins, où il a recueilli 40,87% des voix, mais avec un score inférieur à 2011 où il avait recueilli 65,25% des voix. Avec sa colistière Amélie Girerd, il sera opposé au Front national au second tour.
Pas "d'effet Eric Piolle" à Grenoble
Le FN réalise une forte poussée dans le département, où il est qualifié au second tour dans 18 cantons sur 29 et arrive en tête dans neuf d'entre eux. "C'est un bon résultat. André Vallini et le PS ont perdu le département, s'est de son côté félicité le député UMP Jean-Pierre Barbier, président pressenti du conseil général en cas de victoire de la droite. Ce soir, on a tracé l'esquisse de la victoire."
A Grenoble, EELV n'a pas profité d'un "effet Eric Piolle" dans l'agglomération grenobloise, en référence au nom du nouveau maire écologiste de Grenoble. Alliés au Parti de gauche, les écologistes ont effectué une percée plus modeste qu'espéré : éliminés dans un canton grenoblois, ils affronteront le PS dans les trois autres au second tour. Ils sont aussi éliminés dès le premier tour dans les autres cantons de l'agglomération. L'ancien maire de Grenoble, le socialiste Michel Destot, s'est ainsi réjoui que le PS soit la "seule formation présente au second tour sur l'ensemble de la ville".
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