Masturbation, course-poursuite, petits oublis... Les six anecdotes du second tour des départementales
Francetv info a repéré les anecdotes étonnantes ou cocasses qui ont pimenté cette campagne de l'entre-deux-tours.
Pas le temps de souffler. A peine le vote passé, dimanche 22 mars, les candidats qualifiés pour le second tour des élections départementales ont repris la campagne, non sans couacs. Francetv info a repéré pour vous les six petites histoires qui ont pimenté l'entre-deux-tours.
1 La droite "oublie" de présenter sa candidature dans deux cantons
Voilà un endroit où la gauche n'aura pas de souci à se faire élire. A Limoges, le PS est assuré de l'emporter dans deux cantons, grâce à un petit oubli de ses adversaires. Deux binômes de droite n'ont tout simplement pas présenté leurs candidatures pour le second tour, explique France 3 Limousin : Mamadou Touré et Christine Suberbielle à Limoges-5 pour l'UMP et Laurence Jayat et Jean-Marie Lagedamont à Limoges-9 pour l'UDI.
Les premiers ont été exclus par la fédération UMP de la Haute-Vienne. "Lorsqu'on se présente au suffrage des électeurs, on doit avoir l'intelligence de gérer sa propre campagne", tempête son patron, Guillaume Guérin. "J'estime que lorsque on a 48 heures et qu'on est quatre candidats, on doit être en mesure de déposer ses documents en temps et en heure."
L'UDI est plus indulgente, puisque l'un de ses candidats "a eu un impératif personnel qui l'a empêché d'arriver à l'heure à la préfecture". Le binôme a présenté sa démission, qui a été refusée par le parti, selon son porte-parole dans le département : "Nous estimons que nous ne sommes pas des professionnels de la politique, nous n'en vivons pas, et que les aléas de la vie peuvent faire que, parfois il y a ce genre d'erreurs malheureuses." Pas trop de regrets, puisque la gauche était de toute façon bien placée pour remporter ces deux cantons.
2 Le FN "qualifié" par erreur dans la Manche
A Equeurdreville (Manche), le Front national n'avait rien à faire au second tour. Le binôme s'est cependant "qualifié", au détriment de l'UMP, en raison d'une erreur sur le procès-verbal d'un bureau de vote. Les candidats frontistes et leurs adversaires de droite n'avaient que 24 voix d'écart, mais leurs scores ont été inversés. Suffisant pour bouleverser les résultats.
"Les résultats proclamés pour l'ensemble du canton ont ainsi été de 1 241 voix pour le binôme (FN) au lieu de 1 217 et de 1 203 voix au lieu de 1 227 pour le binôme (UMP)", détaille la préfecture. Impossible de corriger l'erreur avant le second tour : aucun recours devant le tribunal administratif n'est possible d'ici là, selon les autorités. Face à cette situation étrange, la droite a appelé au "boycott" du vote dimanche.
3 La course-poursuite entre une voiturette et une Zoé électrique
Une Zoé électrique face à une voiture sans permis : telle est l'affiche de l'étrange course-poursuite qui se serait jouée dans les rues d'Abbeville. A bord de sa voiturette, le candidat de Debout la France, Jean-Philippe Tanguy, assure avoir été pris en chasse par un véhicule électrique dans la nuit du vendredi 20 au samedi 21 mars, raconte Le Lab.
"Deux autres voitures sont arrivées", encerclant son véhicule, d'après le récit de Jean-Philippe Tanguy, candidat à Abbeville-2 : "Je me suis arrêté et là, Pascal Demarthe [député PS de la Somme] est sorti d'une voiture, a ouvert ma portière et a essayé de prendre les clés en hurlant." L'intéressé nie les faits et accuse le candidat DLF d'avoir fait campagne "très largement après minuit", ce qui est interdit par le code électoral. Les deux hommes ont décidé de porter plainte l'un contre l'autre.
4 La mystérieuse interview de Nadine Morano
Quelle analyse porte Nadine Morano sur les départementales ? Quelques lecteurs de l'Est Républicain ont pu découvrir sa vision de la situation en Meurthe-et-Moselle, avant que l'interview en question ne soit retirée du site du journal, raconte Le Lab. "Le FN n'est pas anti-républicain", assurait l'ancienne ministre UMP dans cette entretien, où elle défendait également la ligne du "ni-ni" adoptée par son parti.
L'interview effacée par @lestrepublicain où Morano va + loin que le Ni-Ni, déterrée grâce à Google cache V @thmsprlng pic.twitter.com/HHGWNt7LKs
— grandludo ✏️ (@grandludo) 24 Mars 2015
Aucun commentaire de Nadine Morano sur la mystérieuse dépublication de l'article, mais une de ses proches assure au site d'Europe 1 qu'il s'agit de propos tenus "en off" et qui n'avaient pas vocation à être publiés. Pas franchement la version du journaliste Philippe Rivet, qui évoque "un entretien tout ce qu'il y a de plus classique". D'autant que Nadine Morano, habituée des saillies polémiques, n'y faisait pas de révélations fracassantes.
5 EELV version "Game of Thrones"
Ce n'est pas un secret : ce n'est pas la grosse ambiance chez les écologistes, qui se déchirent sur la position à adopter face au PS, notamment lors de ces départementales. Un candidat-suppléant aux élections à Lille (Nord) s'amuse de cette atmosphère : il a posté sur YouTube une parodie des tensions internes du parti, remixées avec des images de la série Game of Thrones, raconte Le Lab.
"Seuls les fous et les hippies pensent" qu'il est possible de "survivre en dehors du PS", estime Jean-Vincent Placé alias Eddard Stark, prêt à découper les têtes des "gauchistes" du parti dans "Le trône des Verts". Espérons tout de même que l'ambiance soit un peu moins sanglante à EELV que dans Game of Thrones, où les morts se succèdent à un rythme fou.
6Le candidat exhibitionniste
L'histoire a eu lieu il y a un mois, quelques jours après le dépôt des candidatures en préfecture. Mais elle a été révélée cette semaine par L'Est Républicain. Un candidat aux départementales en Lorraine a été surpris en train de se masturber sur le parking d'un supermarché. Un témoin de la scène est venu interrompre l'exhibitionniste. "L'homme a été surpris par mon arrivée, affirme-t-il au quotidien régional. Il a rapidement remis son sexe dans son pantalon (...) et a enclenché la marche arrière pour partir."
L'amoureux des plaisirs solitaires a pris la fuite avant l'arrivée des policiers, mais le témoin a relevé sa plaque d'immatriculation. Il a finalement été retrouvé par les policiers. "D'habitude", l'intéressé "fait ça à la maison", a-t-il expliqué. "Là j'étais persuadé que j'étais isolé, qu'on ne me verrait pas. J'étais hyper stressé, il ne m'arrive que des tuiles depuis deux jours. (...) J'ai un emploi du temps surbooké." Le candidat, qui devrait comparaître en septembre, risque tout de même un an de prison, une amende de 15 000 euros et une peine d'inéligibilité, assure L'Est Républicain. Impossible de dire si l'homme est présent au second tour, son nom n'a pas été divulgué.
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