Élections européennes : Raphaël Glucksmann promet de ne "rien céder, pas une once de terrain" à Jordan Bardella

L'eurodéputé accuse le président du RN de véhiculer des "illusions et des mythes" sur l'Union européenne et notamment, sur l'immigration.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Raphaël Glucksmann, tête de liste du Parti socialiste et de Place publique aux élections européennes, le 12 avril sur France Inter. (FRANCEINTER / RADIO FRANCE)

"Je ne vous céderai rien, pas une once de terrain", lance en direction de Jordan Bardella, Raphaël Glucksmann, tête de liste du Parti socialiste et de Place publique aux élections européennes, vendredi 12 avril lors du débat qui l'oppose sur France Inter à la tête de liste du Rassemblement national.

L'eurodéputé accuse le président du RN de véhiculer des "illusions et des mythes" sur l'Union européenne. "L'Europe n'est pas le véhicule de la submersion migratoire comme vous le dites, ni le véhicule de la décroissance comme vous le prétendez", martèle ainsi Raphaël Glucksmann. Il accuse d'ailleurs Jordan Bardella de ne "pas lire les textes [qu'il] vote au Parlement européen". "Vous vendez des illusions, des mythes, mais vous ne connaissez pas le contenu des textes que vous votez", ajoute-t-il.

Le zéro immigration serait  "la mort de nos économies et de nos sociétés"

Raphaël Glucksmann dénonce également les "slogans d'estrade" de Jordan Bardella "sur l'immigration zéro et la submersion migratoire". Il considère que ces "slogans s'opposent aux faits". Il évoque ainsi les politiques des "alliés" du Rassemblement national, comme la Première ministre italienne Giorgia Meloni "qui faisait campagne sur le blocus naval et une fois arrivée au pouvoir invite 400 000 intérêts étrangers".

La tête de liste PS/Place Publique explique que le quota zéro immigration souhaité par Jordan Bardella n'est pas faisable, car "sans immigration, vous n'aurez plus de capacité de répondre aux demandes de votre économie et de votre société". Selon Raphaël Glucksmann, cela entraînerait "la mort de nos économies et de nos sociétés. Nos sociétés vieillissantes ont besoin de migration contrôlée, de voies légales de migration", assure-t-il.

Par ailleurs, Raphaël Glucksmann ne considère pas que "300 000 personnes soient une submersion migratoire". Il dit avoir "confiance dans la France et dans ses capacités intégratrices". "Ce que les gens ne supportent plus ce n'est pas la présence de migrants dans leur société, mais le désordre et l'hypocrisie", avance l'eurodéputé Place publique. Il plaide donc pour des "voies légales" comme la création de "visa multi-entrées" en échange desquels "les pays de provenance fournissent les laissez-passer consulaires qui permettent aux lois en Europe d'être respectées".

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