Gaza : "Créer un État palestinien c'est créer un semi État islamique", soutient Marion Maréchal, tête de liste Reconquête aux élections européennes

Marion Maréchal affiche son soutien à l'État hébreu et juge "légitime" qu’Israël "puisse se défendre". Le "terrible" bilan humain est, selon elle, à mettre sur le compte du Hamas qui se sert des populations civiles comme "bouclier".
Article rédigé par franceinfo
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Marion Maréchal, tête de liste Reconquête aux élections européennes 2024, le 11 avril sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Marion Maréchal, tête de liste Reconquête aux élections européennes, invitée jeudi 11 avril sur franceinfo de Demain l’Europe, s'est prononcée contre un futur État palestinien, en raison de la présence du Hamas à Gaza. "J'ai toujours défendu le principe de deux États parce que ça me semblait la solution la plus raisonnable. Le souci aujourd'hui c'est que créer un État palestinien c'est créer un semi État islamique. Vu la puissance de frappe et le soutien de la population au Hamas, on ne peut pas se permettre de créer un État palestinien tant que le Hamas n'a pas été éradiqué", a déclaré la tête de liste du parti fondé par Éric Zemmour.

"Qui a gagné les élections à Gaza ? C'est le Hamas, ce groupe terroriste", a poursuivi Marion Maréchal. "Donc je veux bien un État palestinien, mais si c'est pour créer un État terroriste ce n'est pas dans l'intérêt d'Israël, ni dans l'intérêt de la France. Car a priori ces gens, qui font partie des Frères musulmans, veulent éradiquer Israël mais aussi l'ensemble des mécréants du monde et d'Europe", a estimé la tête de liste du parti fondé par Éric Zemmour.

"Les otages n'existent plus"

Les Nations unies ont voté une résolution pour un "cessez-le-feu immédiat" dans la bande de Gaza. Israël ne semble pas pour autant abandonner ses objectifs : l’éradication du Hamas et la libération des otages. D’ailleurs, Marion Maréchal ne comprend pas pourquoi on n'entend "plus jamais parler des otages". Selon les autorités israéliennes, à ce jour, 129 personnes sont toujours officiellement portées disparues dans la bande de Gaza. "Les otages n'existent plus. Or, rappelons quand même que cette opération d'Israël a d'abord vocation à libérer les otages", a-t-elle précisé. "Si le Hamas libère les otages dans la seconde, il y aurait un cessez-le-feu", a-t-elle affirmé.

La Cour internationale de justice reconnaît un risque "génocidaire" à Gaza et ordonne à l’État hébreu de "prévenir et punir toute incitation au génocide". Mais la candidate justifie le "bilan humain terrible". Selon elle, "c'est parce que le Hamas se sert de la population comme bouclier. La réalité, c'est qu'il utilise les pertes civiles", a expliqué la tête de liste Reconquête. Marion Maréchal juge "légitime" qu’Israël "puisse se défendre" et réfute l'idée que l’État hébreu ait des intentions génocidaires. "Je ne crois pas que le but d'Israël dans cette histoire soit d'éradiquer le peuple palestinien", a-t-elle conclu.

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