Wauquiez, Guaino et 40 parlementaires UMP veulent "changer d'Europe"
Dans une tribune au "Figaro", ils se demandent où est passé "le grand rêve d'union" que les pères fondateurs de l'Europe "avaient fait partager aux peuples".
La charge est sévère. A un mois des élections européennes, 40 parlementaires UMP emmenés par Henri Guaino et Laurent Wauquiez se demandent, dans une tribune au Figaro, où est passé "le grand rêve d'union" que les pères fondateurs de l'Europe "avaient fait partager aux peuples".
"Force est de constater que trente années de dérives ont condamné l’Europe à devenir une machine bureaucratique qui réduit, jour après jour, l’espace des libertés et de la démocratie, écrivent-ils. Si nous ne voulons pas que le rêve tourne au cauchemar et que reviennent les vieux démons qui ont été à l’origine de tant de malheurs, il faut changer d’Europe."
Austérité, concurrence, frontières : "Ça ne peut plus durer"
"Au point où nous en sommes, le temps n’est plus à la valse-hésitation (...). L’urgence est aux remises en cause profondes. Notre pays doit prendre ses responsabilités et demander à nos partenaires de se prononcer", estiment les 40 parlementaires, qui brocardent toutes les orientations actuelles de l'Union européenne.
"L'austérité aveugle, la politique monétaire, l’ouverture sans contrepartie à toutes les concurrences déloyales, la politique de la concurrence, la libre circulation poussée à l’excès, le dumping fiscal et social à l’intérieur de l’Europe, les frontières extérieures de l’Espace Schengen, l’Europe désarmée" : "ça ne peut plus durer", scandent les signataires.
La campagne des européennes crée une rupture à l'UMP. Les propositions de Laurent Wauquiez, également développées dans un livre, sont taxées de "populistes" par le patron de l'UMP, Jean-François Copé. L'UMP est "un parti de gouvernement, c'est ce qui fait la différence avec un parti populiste", a argué Jean-François Copé jeudi. "Etre un parti de gouvernement, ça veut dire être un parti responsable. Quand on est responsable de l'UMP, on ne peut pas dire n'importe quoi sur l'Europe". C'était avant que les 40 parlementaires ne cosignent la tribune.
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