Élections législatives : quel niveau pour l'abstention?
Ce vendredi 16 juin à minuit, la campagne des législatives arrivera à son terme. La question de l'abstention interpelle la vie politique du pays : sera-t-elle une nouvelle fois d'une ampleur historique?
Sur ce marché de Linselles (Nord), près de Lille, le discours est souvent le même : "Cette année, je n’ai pas du tout été voté. Personne ne me convainc", témoigne une habitante. Ici, seuls 39% des électeurs se sont déplacés dimanche dernier, presque deux fois moins qu'à l'élection présidentielle. "Pour les présidentielles j'ai voté, mais pour les législatives je ne vote pas, parce qu'il y a trop d'embrouilles, on ne sait plus où on peut se mettre", estime une riveraine.
"Absence de dramatisation et d'enjeux forts"
Des électeurs un peu perdus dès le premier tour, peut-être une des causes de l'abstention, qui pourrait bien s'amplifier encore ce dimanche. Pour Brice Teinturier, le directeur général délégué d'IPSOS, "Une abstention de départ très forte, des électorats qui vont se retrouver sans candidat au second tour, qui seront aussi tentés par l'abstention, l'absence de dramatisation et d'enjeux forts, le sentiment que les jeux sont joués... Toutes les conditions sont réunies pour qu'on dépasse les 51% et qu'on ait un record historique".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.