Il manquera "probablement" des candidats aux prochaines élections municipales selon l'association des maires ruraux de France

La pénurie de candidats aux élections municipales de 2026 pourrait être encore plus forte qu'en 2020, alerte ce mardi Éric Krezel, vice-président de l’Association des maires ruraux de France, sur France Inter.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le sénat examine mardi 5 mars une proposition de loi destinée à améliorer le quotidien des élus locaux (Jean-François Fernandez)

Aux prochaines municipales, en 2026, il manquera "probablement" des candidats, alerte Éric Krezel, vice-président de l’Association des maires ruraux de France (AMRF) sur France Inter. "Il y a en effet une crise par rapport à cette idée-là", ajoute-t-il alors que le Sénat examine mardi 5 mars un texte sur le "statut de l'élu local" pour encourager les vocations.

"Les gens ne comprennent pas la fonction du maire"

Le risque, c'est que la pénurie soit encore plus importante qu'aux dernières municipales. En 2020, 106 villes et villages n'avaient aucun candidat déclaré, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur consultés à l'époque par France Culture. C'était déjà plus qu'aux précédentes municipales. En 2014, il y avait 62 communes sans prétendant.

"Un certain nombre de collègues" d'Éric Krezel se disent "fatigués". "C'est tellement lourd à différents niveaux", pointe-t-il. "En fait, les gens ne comprennent pas la fonction du maire" et "le prennent pour un super-héros qui va tout régler". Autre problème, le "fameux millefeuille" administratif qui "met le maire de plus en plus loin des lieux de décision".

Pour lui, cette proposition de loi "répond à un certain nombre de questions". Les sénateurs veulent augmenter les plafonds des indemnités, mais aussi faciliter la conciliation entre l'exercice du mandat et celui d'une activité professionnelle.

À la chambre haute, ces mesures font quasiment l'unanimité. 309 des 348 sénateurs ont signé ce texte. L'Assemblée a aussi sa proposition de loi sur le sujet. Le Premier ministre Gabriel Attal, qui veut améliorer le "statut de l'élu", a assuré vouloir s'appuyer sur les travaux parlementaires en cours.

Malgré les difficultés, être maire, ça vaut la peine, selon Éric Krezel. "C'est un métier hyper gratifiant", souligne-t-il. "On n'est pas seulement à portée de baffes, on est aussi à portée de liens d'amitié. Quand on rend service, ça fait plaisir", explique le maire de Ceffonds (Haute-Marne).

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