Gabriel Attal souhaite qu'une loi sur la décentralisation soit "présentée" avant la fin de l'année

"Notre objectif est simple : dépasser les débats stériles sur l'échelon à conserver ou supprimer, et nous concentrer sur les moyens d'améliorer vraiment l'action publique", a déclaré mercredi le Premier ministre.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le Premier ministre, Gabriel Attal, au Sénat, le 31 janvier 2024. (MIGUEL MEDINA / AFP)

Une manière de mettre en place la "nouvelle étape de décentralisation" promise par Emmanuel Macron ? Gabriel Attal a souhaité devant le Sénat qu'une loi sur le sujet soit "présentée" avant la fin de l'année, mercredi 31 janvier.

Elle devra s'appuyer sur "les conclusions de la mission d'Eric Woerth", a affirmé le Premier ministre dans sa déclaration de politique générale devant la chambre haute du Parlement. "Notre objectif est simple : dépasser les débats stériles sur l'échelon à conserver ou supprimer, et nous concentrer sur les moyens d'améliorer vraiment l'action publique. La règle doit être simple: pour une compétence, il faut un responsable et un financement dédié", a détaillé Gabriel Attal.

"Un véritable statut de l'élu local"

Le député Renaissance et ancien ministre du Budget, à qui Emmanuel Macron a confié cette mission en novembre 2023, "rendra ses premières conclusions d'ici au printemps", a précisé le Premier ministre. Dans la lettre de mission adressée par le président Emmanuel Macron au parlementaire, il lui est notamment demandé de se pencher sur "la simplification de l'organisation territoriale, en vue de réduire le nombre de strates décentralisées aujourd'hui trop nombreuses".

Le chef de l'Etat entend "donner plus de libertés mais aussi de responsabilités" aux élus locaux afin de "les aider à agir mieux", lors d'un discours prononcé à l'occasion des 65 ans de la Constitution de la Ve République en octobre 2023. Emmanuel Macron avait critiqué "l'empiètement", voire "la concurrence", entre les collectivités locales et l'Etat, qui selon lui "produit de l'inefficacité pour l'action publique" et une "perte de repères pour nos concitoyens".

Le Premier ministre a aussi dit vouloir "mettre en place un véritable statut de l'élu local" face à la crise des vocations et à la montée des violences. Une proposition de loi sénatoriale est inscrite à ce sujet à l'ordre du jour des prochaines semaines.

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