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Municipales 2020 : les Français "veulent que la transition soit réelle", se félicite Grégory Doucet, le nouveau maire écologiste de Lyon

"Lyon est très souvent en avance sur les tendances politiques de fond", a estimé de son côté Bruno Bonnell, député LREM de la sixième circonscription du Rhône.

Article rédigé par franceinfo
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Grégory Doucet, élu maire de Lyon, le 28 juin 2020. (JEFF PACHOUD / AFP)

"Les Français ont manifesté leur envie d'écologie" et "veulent de l'action", a déclaré lundi 29 juin sur France Inter Grégory Doucet, le nouveau maire de Lyon. À la tête d'une coalition EELV-PS-PCF-LFI, il obtient plus de 50% des voix au second tour des élections municipales dimanche 28 juin, en éliminant Yann Cucherat, poulain du maire sortant Gérard Collomb.

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Pour expliquer sa victoire, Grégory Doucet souligne "la mobilisation pour le climat fantastique à Lyon, depuis maintenant plusieurs années.Donc, je crois que c'est surtout sur ce terreau-là que s'est construit aujourd'hui notre victoire".

On a vu des marches pour le climat incroyables ici, on a un tissu associatif extrêmement dynamique.

Grégory Doucet

à France Inter

Les écologistes sont-ils prêts à convertir cette réussite aux municipales en réussite nationale, lors de la prochaine élection présidentielle ? "Ce sont d'abord nos concitoyennes et nos concitoyens qui sont prêts. Ils ont manifesté hier, au travers de tous les scrutins, leur envie d'écologie, poursuit Grégory Doucet. Cette envie, elle est nationale. Avec ce scrutin, il y a déjà une première traduction dans les actes. À nous d'ailleurs de le transformer, de transformer nos villes, ça c'est très important. Je crois que nos concitoyens veulent de l'action, ils veulent que la transition soit réelle."

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Interrogé sur le front anti-écolo assez musclé à Lyon, Gérard Collomb ayant notamment qualifié les écologistes de "Khmers verts", Grégory Doucet répond : "Ces caricatures sonnaient comme à contre-courant, comme hors du temps." Le nouvel élu salue tout de même son prédécesseur Gérard Collomb, qui "s'est beaucoup engagé pour cette ville il y a quelques grandes réalisations à son actif. J'espère que j'aurais l'occasion cette semaine d'évoquer tout ça avec lui".

La caricature ne marche plus au moment où la majorité des Lyonnaises et des Lyonnais ont compris qu'il fallait engager la ville dans la transition écologique.

Grégory Doucet

à France Inter

Interrogé sur ses priorités pour les mois à venir, le nouveau maire de Lyon cite les conséquences de la crise sanitaire, avec notamment "l'établissement d'un fonds d'urgence pour soutenir le secteur culturel" et la préparation de la rentrée scolaire. "Et puis, bien sûr, il y a tous les chantiers de piétonnisation, rendre notre ville 100% cyclable. C'est un des éléments clés de notre projet et construire des écoles aussi à Lyon, nous avons beaucoup de retard sur les équipements scolaires."

"On a un peu baissé la garde", analyse un député LREM

"Lyon a été le berceau de la macronie. Lyon est très souvent en avance sur les tendances politiques de fond", a réagi pour sa part sur franceinfo Bruno Bonnell, député LREM de la sixième circonscription du Rhône.

"On arrive à une politique de sens et le sens écologique de sauver la planète est très lourd. Peut-être qu'on a arrêté de rêver, admet le parlementaire. Les marcheurs ont été dans l'audace, on a été rattrapés par un certain nombre de situations qui font qu'on a un peu baissé la garde et on s'est un peu normalisé. Il faut se dire qu'on peut être aussi audacieux, mais beaucoup plus pragmatiques que le mouvement écologique, qui maintenant est la nouvelle force d'opposition."

C'est un peu le réveil des marcheurs qu'il faut sonner.

Bruno Bonnell, député LREM

à franceinfo

Ce qui inquiète Bruno Bonnell, c'est de savoir "comment on va ramener une responsabilité électorale dans notre démocratie". Le député s'inquiète notamment de la très faible participation. "C'est une élection où on peut avoir un peu mal à la France, puisqu'on s'aperçoit qu'il y a énormément de mairie où il y a eu plus de 75% d'abstention. La légitimité des maires, qu'ils soient écologiques, de droite ou de La République en marche, va être excessivement complexe à justifier sur le long terme."

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