Municipales à Paris : le débat d'entre-deux-tours entre les trois candidates reporté à jeudi
Anne Hidalgo a annoncé renoncer au débat en raison du mouvement social des journalistes de BFMTV, entraînant son report au lendemain.
Reprogrammé. "Le débat décisif d'entre-deux-tours entre Agnès Buzyn, Rachida Dati et Anne Hidalgo se tiendra demain, jeudi 25 juin, à 21 heures sur BFM TV et BFM Paris." Dans un communiqué publié en fin journée mercredi 24 juin, la chaîne d'information a annoncé le report du débat entre les trois candidates qui briguent la mairie de Paris, initialement prévu le soir-même. Dans la journée, la maire sortante de la capitale, Anne Hidalgo, avait annoncé renoncer au débat, expliquant sa décision par le contexte social au sein de la chaîne d'info en continu, où les journalistes sont mobilisés contre un plan prévoyant des suppressions de postes.
"Je ne peux pas fermer les yeux sur la situation de ces salariés, et dans ces conditions, parce que le débat démocratique doit se dérouler dans des conditions sereines, je ne participerai pas au débat", avait-elle dans un communiqué. "Je demande à la chaîne de le reporter à demain", soit après la grève de 24 heures décidée par l'assemblée générale des salariés du groupe NextRadioTV.
Une demande de l'intersyndicale
Dans la foulée, Agnès Buzyn avait indiqué, par la voix de son directeur de communication, Gaspard Gantzer, ne pas souhaiter "participer à un débat auquel les trois candidates ne sont pas présentes". "Nous sommes très attachés au droit de grève et à la liberté syndicale, mais nous n'avons pas à nous exprimer sur l'organisation interne des entreprises", avait-il poursuivi. Quant à Rachida Dati, elle avait assuré être "[partante] pour faire le débat ce soir, même si Anne Hidalgo n'est pas là", Nelly Garnier, sa directrice de campagne, avait ajouté que la candidate LR avait proposé aux grévistes "de leur donner une partie de son temps de parole" lors du débat.
"Nous, délégués syndicaux, avons conscience qu'il s'agit d'un moment démocratique important, mais nous appelons solennellement Mesdames Buzyn, Dati et Hidalgo à annuler leur venue sur le plateau", avait d'abord demandé l'intersyndicale dans un premier communiqué. De nombreux salariés se sont mobilisés contre un plan d'économies qui prévoit de supprimer près d'un tiers des postes, soit "330 à 380 CDI et jusqu'à 200 pigistes et intermittents", selon l'intersyndicale, sur un total de 1 600 salariés. Les salariés ont suspendu leur grève, mercredi soir, pour reprendre les négociations jeudi matin avec la direction, selon des représentants syndicaux.
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