Résultats municipales 2020 : "C'est un moment historique, il y aura un avant et un après", affirme l'écologiste Yannick Jadot
Le député européen EELV se félicite de la vague verte du second tour mais il estime aussi que la forte abstention impose aux élus écologistes "la responsabilité de tenir leurs engagements, d'améliorer la vie quotidienne pour réconcilier les Français avec la politique".
"On est l'alternance au statu quo ou à la droite réunie, a affirmé dimanche 28 juin sur franceinfo le député européen EELV Yannick Jadot. "C'est une réaction des citoyens au déni sur la transition écologique du président de la République et de sa majorité". Les écologistes remportent plusieurs grandes villes comme Lyon, Strasbourg, Bordeaux, Poitiers ou Besançon.
"C'est un moment historique, il y aura un avant et un après, juge Yannick Jadot. Le paysage municipal se recompose autour d'une écologie concrète, en action, qui veut répondre aux difficultés du quotidien, de la vie locale. Une écologie de la responsabilité". Gouverner ces grandes villes françaises est "un défi extraordinaire, reconnaît Jadot. Mais quand on voit le taux d'absention dramatique, on voit à quel point les élus de ce soir auront la responsabilité de tenir leurs engagements, d'améliorer la vie quotidienne pour réconcilier les Français avec la politique".
Les Français ont soif d’écologie.
Karima Delli, députée européenne EELVà franceinfo
Pour Karima Delli, elle-aussi deputée européenne EELV, les Français "ne vont pas attendre la révolution verte, ils élisent des gens qui font. On a toujours des gouvernements de la parole mais pas des actes. On aura des élus de terrain et d’actes concrets".
S’adressant à Brune Poirson, secrétaire d'État auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire, lors d'un débat sur franceinfo, elle a l’a accusée d’avoir "inventé le front du déclin, avec les alliances En Marche - Les Républicains, pour défendre des postes à des vieux politivards, ce qui est ringard et cynique". "Faire barrage aux écologistes, c’est faire barrage à la qualité de l'air, à plus de bio dans les villes, c'est faire barrage dans le changement concret de la vie des gens", a défendu Karima Delli.
On ne peut pas dire 'Make our planet great again' et en même temps, laisser le glyphosate.
Karima Dellià franceinfo
"Cela fait trois ans qu’on a le 'en même temps'. Ça ne marche pas sur le climat. On ne peut pas dire qu’on va faire la baisse des émissions de CO², et en même temps, ne pas être capable de réduire les gaz à effet de serre. Le 'en même temps' ça suffit, sur l’écologie, ça ne marche pas", a-t-elle insisté.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.