Affaire Jubillar : le téléphone du suspect était éteint et non en mode avion, une "non-information" pour son avocat
Le mari de la disparue avait expliqué lors de sa garde à vue en décembre 2020 que son téléphone était "allumé en mode avion".
Le téléphone de Cédric Jubillar était éteint pendant la nuit de la disparition de Delphine Jubillar en décembre 2020, et non en "mode avion", selon un récent rapport d'expertise dont franceinfo a eu connaissance lundi 28 mars, confirmant une information du journal Le Parisien. Ce rapport vient donc contredire les déclarations du mari de la disparue qui, pendant une garde à vue en juin 2021, expliquait que son téléphone était "allumé en mode avion".
Sauf que "l'absence d'activité du téléphone n'est pas compatible avec un téléphone positionné en mode avion" car, même sous ce mode, sans Wi-Fi, GSM, Bluetooth ni GPS, "le téléphone continue de fonctionner hors de ces connexions réseau, et produit des traces d'activités, même en l'absence d'interaction avec un utilisateur", selon le rapport.
"Cela n'ajoute rien, cela n'enlève rien"
Interrogé à ce sujet sur France Bleu Occitanie lundi, son avocat, Me Alexandre Martin, estime que "c'est une non-information" : "Ça ne change absolument rien. (…) Cela n'ajoute rien, cela n'enlève rien. Ce qu'on sait, c'est qu'il était éteint à 22h58 et rallumé à 3h53 lorsque Cédric Jubillar l'a dit. Qu'il ait été en mode avion ou qu'il ait été éteint, ça ne rajoute rien."
Delphine Jubillar, une infirmière de 33 ans, mère de deux enfants, a disparu dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020 de sa maison à Cagnac-les-Mines, dans le Tarn, et n'a jamais été retrouvée depuis. Son mari, duquel elle était en instance de séparation, est mis en examen depuis juin 2021 pour meurtre aggravée et a été placé en détention provisoire. Ses quatre demandes de remise en liberté ont été rejetées. "Chaque fois que ce sera nécessaire, nous déposerons une demande de mise en liberté", assure l’avocat lundi matin sur France Bleu Occitanie.
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