Présidentielle 2022 : duel de meetings entre Marine Le Pen et Eric Zemmour
Les deux candidats d'extrême droite, au coude-à-coude dans les intentions de vote, étaient en meeting samedi après-midi.
Ce qu'il faut savoir
Au coude-à-coude dans les sondages, Eric Zemmour et Marine Le Pen se sont livrés, samedi 5 février, à un duel à distance. Le premier s'est longuement exprimé depuis Lille (Nord) sur les questions de pouvoir d'achat. Depuis Reims (Marne), la candidate du Rassemblement national a choisi sa cible : Emmanuel Macron, président qui n'est "pas seulement méprisant, mais déprimant". "Le macronisme est une machine à broyer les espoirs, sous couvert de progressisme, c'est l'avènement d'une société sans lien, sans solidarité sociale ou familiale, celle de l'individu tout puissant… mais seul", a dénoncé la candidate d'extrême droite. Ce direct est désormais terminé.
A Lille, Eric Zemmour plaide pour une baisse des cotisations. En meeting à Lille (Nord), le premier a livré un long discours sur le pouvoir d'achat. Il a notamment promis d'être "le président qui mettra fin au gaspillage de l'argent du contribuable", en réduisant drastiquement les impôts et cotisations sociales. Il a ainsi proposé la création d'une "prime zéro charges", qui permettrait à un employeur de verser jusqu'à trois mois de salaires supplémentaires à un salarié sans payer de cotisations sociales sur la prime versée.
Quelques tensions avant la venue d'Eric Zemmour. Avant la venue d'Eric Zemmour à Lille, quelques centaines de manifestants, 500 selon la préfecture, se sont rassemblés pour dire "non au racisme, non à l'extrême droite". Après avoir été prises à partie, les forces de l'ordre ont tiré à deux reprises des gaz lacrymogènes en direction des militants. A la deuxième salve, la foule a reflué, avant de se regrouper et se remettre à marcher, plusieurs manifestants renvoyant à coups de pieds les cartouches de gaz vers l'important cordon policier.
Attaque de la candidate RN. Marine Le Pen a attaqué vendredi son rival en lui reprochant son "communautarisme" et d'attirer des personnages "sulfureux", "venus puis repartis" de l'ancien Front national : des "catholiques traditionalistes", des "païens et quelques nazis".