Présidentielle : Gaspard Koenig propose "un revenu universel inconditionnel de 500 euros", pour ne pas "enfermer les gens de la pauvreté"
Le philosophe et essayiste, candidat du mouvement Simple, qu'il a fondé, plaide pour un "revenu universel inconditionnel" et une simplification administrative.
"Aujourd'hui, on enferme les gens dans la pauvreté", a dénoncé samedi sur franceinfo, Gaspard Koenig, candidat à l’élection présidentielle, fondateur du mouvement politique Simple, qui entend lutter contre la complexité bureaucratique en "divisant par 100 le nombre de normes qui régissent nos vies".
Gaspard Koenig défend la mise en œuvre d'un "revenu universel inconditionnel" parce qu'il y a aujourd'hui "plein de mécanismes redistributifs incompréhensibles". Selon lui, il y a "comme toujours les initiés qui en profitent et les gens qui n'y ont pas recours, parce qu'ils n'arrivent pas à remplir" les formulaires administratifs. "Si vous avez regardé un formulaire de RSA, vous voyez ce que vivent les gens qui sont les plus démunis et qui ont en moyenne 120 jours entre la demande et la réception du RSA, et qui ensuite ont des commissions de contrôle, des inspections", a-t-il critiqué.
Le candidat à la présidentielle veut remplacer ces mécanismes par un revenu universel, parce qu'aujourd'hui, "on enferme les gens dans la pauvreté". Avec le RSA, "on leur dit si vous faites le moindre truc, si vous changez de département, si vous prenez un petit job d'autoentrepreneur, vous allez perdre le RSA. Et après il faut redemander le RSA". "On stigmatise les gens, constate Gaspard Koenig. On leur demande de se justifier à échéance régulière et quelque part, on les coince."
Revenu universel ➡️ Mon revenu universel, il est du montant du RSA, de 500€. Il est modeste, j’en conviens. Il se fait à coût constant : les gens ne paieront pas plus d’impôts et ne recevront pas plus d’aides” dit Gaspard Koenig, qui justifie sa mesure par la simplification. pic.twitter.com/pxzPa0BTdX
— franceinfo (@franceinfo) February 19, 2022
Le fondateur de Simple oppose son revenu universel, "une partie fondamentale de mon projet", aux mesures proposées par les autres candidats, comme le "revenu d'engagement" défendu par Emmanuel Macron. "On va recréer forcément une couche de bureaucratie, estime Gaspard Koenig. Il va falloir prouver qu'on est décrocheur, il va falloir donner sa carte d'identité, il va falloir pointer, il va falloir justifier que l'on cherche un emploi." Il admet que ce revenu universel qu'il promet est "modeste", environ 500 euros, "globalement au niveau du montant du RSA" mais "il donne les moyens de survivre, d'assurer les besoins de base. Il se fait à coût constant pour les finances publiques."
C'est selon lui "une mesure d'égalité, parce que chaque citoyen reçoit la même chose", un système qu'il vante comme étant "à l'équilibre" et qui "élimine tous les effets de seuil".
"Cela veut dire que je peux dire à la gauche que j'élimine la grande pauvreté et je peux dire à la droite que le travail paye toujours".
Gaspard Koenigà franceinfo
"C'est une mesure de simplification parce qu'on simplifie le droit social et le droit fiscal", ajoute le candidat pour qui la simplification est "un projet de société". Selon lui, "les Français sont prisonniers dans un labyrinthe administratif".
"Un chemin de croix" pour les parrainages
Gaspard Koenig, qui ne compte pour l'instant que 31 parrainages d'élus sur les 500 nécessaires pour participer à l'élection présidentielle, reconnaît que ce système est "un chemin de croix, mais c'est un chemin de croix instructif". Il y voit un système "légitime parce que les maires sont un filtre intéressant pour sélectionner les candidats à la présidence" de la République".
Il admet être "très loin du compte", mais il adresse un "message aux maires" susceptibles de lui apporter leur signature : "80% des maires n'ont pas parrainé. Il suffirait que 2% des maires me parrainent, et j'accéderais sans aucune difficulté au premier tour". "C'est votre devoir constitutionnel de renouveler la démocratie, de permettre à des idées nouvelles de s'exprimer, de participer à la bataille politique", martèle encore le candidat à l'adresse des élus locaux.
Bilan d’E. Macron ➡️ “Il y a eu cette promesse d’une société plus horizontale. Et on a vu advenir un régime un gouvernement, un régime extrêmement technocratique et vertical” juge Gaspard Koenig, qui soutient le système des parrainages malgré seulement ses 31 parrainages. pic.twitter.com/jbwa0sTkZ5
— franceinfo (@franceinfo) February 19, 2022
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