Présidentielle : au QG de campagne d'Emmanuel Macron, on regarde "ses adversaires se battre entre eux en attendant qu'il monte sur le ring"
Le président sortant, toujours pas officiellement candidat à l'élection présidentielle, joue la montre. En attendant l'annonce officielle, ses soutiens tâchent de gérer la guerre des nerfs.
Quand le dira-t-il ? Malgré de nombreux indices sur une candidature, à 50 jours du premier tour de l'élection présidentielle, Emmanuel Macron n'est toujours pas un candidat déclaré à sa réélection. Si les rumeurs vont bon train pour une annonce fin février, de toute façon, le chef de l'Etat devra sortir du silence avant le 4 mars et la date limite de dépôt des candidatures.
En attendant, ses soutiens tâchent de gérer la guerre des nerfs. Comme au QG de campagne, au 68, rue du Rocher, dans le 8e arrondissement de Paris, où ça mouline à vide. Les équipes s'entraînent sur des scénarios putatifs, des mises en situation, bien conscientes que le choc approche, mais incapables de dire quand exactement.
Le rendez-vous du Salon de l'Agriculture
Fin février, l'agenda officiel du Président est, pour l'instant, léger. "Mais où sont les avantages à ne pas attendre encore ?", s'interroge son entourage, alors que "ses adversaires se battent toujours entre eux en attendant qu'il monte sur le ring", dit un pilier de la majorité.
Attendre la semaine du 28 février implique de réussir à rester président tout au long de la visite du Salon de l'Agriculture le samedi 26. "Mais il serait alors le seul à ne pas y aller en candidat", s'inquiète un vieil ami. "A moins qu'il ne se déclare là-bas", disent les uns. "Ce serait symbolique mais cela manquerait de solennité", phosphorent d'autres.
En attendant, restent les 500 000 nouveaux tracts à écouler pour occuper le terrain. Le délégué général d'En Marche Stanislas Guerini a lui-même prévu de faire du porte-à-porte dans son quartier, avant une grande réunion au QG de campagne, lundi soir, avec toutes les composantes de la majorité et une grande partie du gouvernement.
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