Les soutiens de François Fillon sont ceux qui ont le plus partagé de "fake news" durant la présidentielle, selon une étude
Des chercheurs du CNRS et de l'EHESS ont analysé près de 60 millions de tweets durant l'élection présidentielle. Moins de 1% d'entre eux relataient des fausses nouvelles.
Les "fake news" ont représenté moins de 0,1% d'un total de 60 millions de tweets politiques passés au crible durant l'élection présidentielle de 2017, et ont surtout été échangées par des twittos affiliés à François Fillon et Marine Le Pen, selon une étude du CNRS et de l'EHESS, publiée mercredi 19 septembre dans la revue américaine Plos One (en anglais).
Les chercheurs ont crée l'outil "Politoscope" et analysé les interactions entre 2,4 millions de comptes Twitter durant les primaires et la campagne présidentielle, soit une manne de 60 millions de tweets politiques. L'équipe a analysé les tweets relayant sous forme de liens des intox identifiées comme telles par "Les Décodeurs" du Monde. Résultat : près de 5 000 tweets ont été détectés, soit moins de 1% du corpus de tweets analysés (0,081%). Les chercheurs estiment que ces chiffres sont toutefois en dessous de la réalité car ils n'intègrent qu'une partie des intox ayant circulé.
Les chercheurs ont regardé si les auteurs de ces tweets appartenaient à une "communauté" politique ou à la "mer", c'est-à-dire la masse des twittos politiquement non affiliés. Il en ressort que ces "fake news" étaient relayées surtout par des membres des "communautés" politiques, la "mer" ne représentant que 18,9% de ces 5 000 tweets (contre 43,44% dans l'échantillon total de l'étude). Et "selon leurs analyses, 50,75% des fausses informations ont été tweetées au sein de la communauté Fillon et 22,21% au sein de la communauté Le Pen", précise le communiqué, qui conclut que "ces deux communautés ont donc émis la grande majorité des fausses informations ayant circulé sur Twitter".
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