Présidentielle 2022 : avec les vacances scolaires, les procurations sont nombreuses pour le second tour de l'élection
Les trois zones scolaires sont en vacances de printemps à l'occasion du second tour de l'élection présidentielle, dimanche 24 avril. Un calendrier qui augmente fortement le nombre de procurations.
Devant le commissariat de Bagneux (Hauts-de-Seine), chacun a sa bonne raison de venir faire une procuration pour le second tour de l'élection présidentielle, le 24 avril. "Ce sont les vacances scolaires donc j'emmène mes enfants se faire garder chez mes parents en Vendée", explique Danielle. Pour Flori, aussi, un voyage chez ses parents, "en Algérie", est prévu. Joël non plus "ne [sera] pas en France" au moment du scrutin, tout comme Patrick, qui s'est "porté volontaire pour un convoi humanitaire en Ukraine".
>> Présidentielle 2022 : suivez le dernier jour de campagne avant le second tour dans notre direct
Comme à Bagneux, toutes les zones de France sont en congés de printemps ce week-end. Cela génère une forte hausse des demandes de procuration. Dans les Hauts-de-Seine, par exemple, où les vacances doivent démarrer vendredi 22, plus de 52 000 personnes ont donné procuration pour le second, soit près de 70% de plus qu'au premier tour.
"Tout s'est bien passé", se félicite Philippe, qui vient de finaliser la démarche en moins de trois minutes avec un policier. "Ça va très vite." Il a fait la demande en ligne avant de venir la valider au commissariat. "Dès qu'on donne notre identité, ils ont déjà toutes les informations. On ressort même sans papier."
Des procurations parfois par résignation
Pour Frédéric, il n'était pas question de ne pas voter. "C'est important, estime-t-il. Si on ne s'occupe pas de la politique, c'est elle qui s'occupe de vous. On a donc intérêt à voter." Frédéric aussi veut donner sa voix, même si ce n'est pas de bon cœur. "J'ai hésité car aucune des personnes en lice ne me plait mais il y en a une qui me plaît encore moins que l'autre." Il s'est donc résigné à faire une procuration pour, malgré tout, glisser un bulletin dans l'urne. "Je me suis dit que c'était quans même mieux de pousser dans la moins mauvaise direction", justifie-t-il, espérant avec un petit sourire que sa voisine, qui est sa mandataire, votera selon ses consignes. "Peut-être qu'elle votera autre chose !", s'amuse-t-il.
Même s'il est en Ukraine au moment du vote, Joël a donné sa procuration à son fils, ce qu'il n'avait pas fait en 2017. Pour lui, voter est important. "Il ne faut pas trop se poser de questions sur la couleur qu'on va mettre dans l'urne. Il n'y en a qu'une car il y a des couleurs écarlates qu'il faut éviter à tout prix...", glisse-t-il.
"Il y a cinq ans, j'ai refusé d'aller voter au second tour. Aujourd'hui, j'ai peur. C'est la raison pour laquelle mon fils ira pour moi."
Joël, électeur par procurationà franceinfo
Patrick veut aussi être représenté au scrutin. Alors qu'il a déjà voté blanc par le passé, il a cette fois-ci fait une procuration car il veut absolument voir sa candidate triompher. "J'ai toujours été pour Marine Le Pen. Plus ça va plus, plus ça se dégrade et si c'est Emmanuel Macron c'est qui gagne c'est une catastrophe. On va rentrer dans la misère", affirme-t-il.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.