Présidentielle : le CSA "préoccupé" par la date du débat de France 2 le 20 avril
Le Conseil supérieur de l'audiovisuel estime que la date est trop proche du premier tour, prévu le 23 avril.
Le CSA s'est dit, mercredi 29 mars, "préoccupé" par la date du débat choisie par France 2, le 20 avril. Il estime que cette date est "trop proche du scrutin". "Cette préoccupation est relative à l'émergence possible à l'occasion de ce débat d'éléments nouveaux de polémique électorale auxquels des candidats mis en cause ne seraient pas en mesure de répondre utilement compte tenu de la brièveté du temps qui leur serait laissé", détaille le président du CSA, Olivier Schrameck. Il ajoute que le CSA a fait part de sa position le 24 mars à la présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte.
Les candidats Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron ont exprimé leurs doutes mardi à propos de l'organisation de ce débat de "dernière minute". Le candidat de la France insoumise a annoncé qu'il ne croyait pas possible de participer à un débat "au-delà du lundi 17 avril".
Emmanuel Macron a appelé mercredi matin le CSA à se saisir de l'affaire. "Nous [les candidats] avons autre chose à faire que de courir de chaîne en chaîne pour multiplier les débats à onze", a-t-il lancé sur Europe 1. Un autre débat à onze est déjà prévu le 4 avril sur CNews et BFMTV.
Un dialogue avec les candidats et les chaînes
Le CSA propose de "mettre en œuvre un dialogue aussi rapide que possible tant avec les candidats à l'élection qu'avec les radios et les télévisions se disposant à organiser de telles émissions, en vue de parvenir à un accord général conforme aux principes applicables au débat électoral". Il a rappelé aux chaînes "la nécessité de s'enquérir de l'accord des candidats pour la participation à de tels échanges ainsi que pour la détermination de leurs modalités".
De son côté, France Télévisions a rappelé, mardi, que les candidats étaient informés de la date du débat depuis la fin du mois de janvier. "Comme tous les candidats déclarés, M. Mélenchon a reçu une lettre recommandée avec accusé de réception doublée d'un message mail le 31 janvier l'invitant au débat du 20 avril. Il n'y a eu alors aucune contestation de sa part ni du débat ni de la date proposée", a précisé le groupe.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.