Présidentielle - Taxe d'habitation : injuste pour les candidats, vitale pour les maires
Les maires des plus de 36 000 communes de France s'inquiètent pour leurs finances. Mercredi 22 mars, l'association des maires entendra les candidats à la présidentielle, qui veulent tous réformer la taxe d'habitation qu'ils jugent injuste.
Chaque logement est concerné. La taxe d'habitation, 30 millions de foyers la paient. Mais un candidat à la présidentielle s'y attaque frontalement. Emmanuel Macron veut en exonérer 80% de la population. En Seine-Saint-Denis, où cet impôt est très enlevé, les habitants n'y croient pas vraiment. Ce manque à gagner pour les communes serait compensé par l'État, promet le candidat d'En marche! à la présidentielle. Mais dans ce département, les maires sont très inquiets.
Une réforme compliquée
Aux Pavillons-sous-Bois, la taxe d'habitation pèse plus d'un quart du budget global. Dans cette ville de 22 000 habitants, le maire LR Philippe Dallier est formel : sans les recettes de cette taxe, de nombreux équipements ne verront jamais le jour. Pour autant, de nombreux députés souhaitent profiter de la présidentielle pour réformer la taxe d'habitation. Pour eux, c'est un impôt injuste, car il dépend moins des revenus des ménages que du taux fixé par les communes. Une réforme néanmoins difficile. Cet impôt représente une manne financière à laquelle les communes ne voudront pas renoncer : 22 milliards d'euros en 2015.
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