Présidentielle : la Primaire populaire, "c'est le plus large socle de légitimité" à gauche, estime Christiane Taubira
Au lendemain de sa victoire à la Primaire populaire, l'ancienne garde des Sceaux s'est défendue d'être une candidate de plus et a maintenu son appel à l'union.
Le résultat de la Primaire populaire "change la donne" à gauche, a estimé Christiane Taubira, après l'avoir remportée dimanche 30 janvier. "À gauche, c'est le plus large socle de légitimité en termes de désignation", a souligné la candidate à la présidentielle, en référence aux 392 738 personnes qui ont pris part au vote là où, par exemple, 104 772 personnes se sont prononcées au second tour de la primaire écologiste.
"Je suis une candidate de plus pour celles et ceux qui considèrent qu'un processus démocratique ça ne vaut strictement rien du tout, qu'un demi-million de personnes qui votent ça ne vaut rien du tout", s'est défendue Christiane Taubira après les propos, entre autres, d'Anne Hidalgo ou de son concurrent écologiste Yannick Jadot, qui a estimé après l'annonce du résultat que sa candidature en était "une de plus, exactement l'inverse de ce que souhaitait la Primaire populaire". L'ancienne ministre de la Justice avait elle-même avait assuré qu'elle ne "serait pas une candidate de plus" dans une vidéo mise en ligne le 17 décembre dernier, où elle annonçait "envisager d'être candidate".
"Extrêmement irrespectueux"
"C'est extrêmement irrespectueux vis-à-vis des personnes qui ont organisé ces primaires, des personnes qui ont choisi d'y participer, qui s'y sont engagées, qui ont voté ", a-t-elle aussi lancé, alors qu'elle été invitée à réagir à des propos tenus dimanche 30 janvier par Jean-Luc Mélenchon. Le candidat de La France insoumise à l'Elysée a jugé qu'en remportant le scrutin, "elle a enfilé la chaussure qui a été préparée pour elle".
"J'aurais fait 99% si ça avait été le cas", a-t-elle raillé, dénonçant l'attitude "hautaine" de Jean-Luc Mélenchon vis-à-vis du résultat de la Primaire populaire. "C'est profondément irrespectueux et c'est étonnant" car "cette réaction, cette hauteur, cette distance", elle "ressemble davantage, un peu, à cette forme de gouvernement, cette forme présidentielle que nous avons sous les yeux depuis cinq ans", a-t-elle taclé, renvoyant dos à dos son concurrent de La France insoumise et Emmanuel Macron.
Union de la gauche ➡️ "La question, c’est pas de savoir si on est contents d’aller boire un chocolat chaud ensemble. La question, c’est de répondre au problème du pouvoir d’achat de millions de Français, de s’assurer qu’il y a des services publics”. pic.twitter.com/noOe8vh0QO
— franceinfo (@franceinfo) January 31, 2022
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.