Rennes : des participants à une réunion de présentation du projet de Fillon aspergés d’urine et de soupe de poisson
"J'en ai pris dans la bouche et des pieds à la tête", a témoigné un élu des Républicains.
La campagne du camp Fillon est décidément très mouvementée. Lors d'une réunion de présentation du projet du candidat de la droite à Rennes (Ille-et-Vilaine), mercredi 29 mars, plusieurs participants, dont deux élus du parti Les Républicains, ont été victimes de jets d'urine et de soupe de poisson. Bertrand Plouvier, chef de file de l'opposition de la droite et du centre au conseil municipal de Rennes et à Rennes Métropole, a déposé plainte contre X, jeudi 30 mars. Sa collègue, Amélie Dhalluin, devait le faire vendredi, a-t-il précisé à l'AFP.
Aux alentours de 21 heures, une trentaine d'étudiants et les deux élus étaient présents à cette réunion organisée dans un café par l'association Sens Commun Jeunes. Ils n'avaient pas encore pris la parole lorsqu'"un groupe de quatre ou cinq personnes, surexcitées, ont fait irruption dans le café. Une jeune femme a ouvert une grande bouteille dont elle a jeté le contenu sur nous. J'en ai pris dans la bouche et des pieds à la tête. Ça dégageait une odeur nauséabonde d'urine et de soupe de poisson", a témoigné l'élu.
"Des méthodes totalitaires"
"Ça a duré deux minutes. C'étaient des étudiants, ils n'étaient pas masqués et ont crié 'Fachos, fachos, on ne vous laissera pas vous réunir. On est chez nous'", a poursuivi Bertrand Plouvier. La réunion prévue s'est néanmoins tenue, a-t-il assuré. "Ce sont des méthodes totalitaires", a dénoncé l'élu qui s'est félicité du soutien rapide que lui ont apporté la maire de Rennes, Nathalie Appéré, et le président de Rennes Métropole, Emmanuel Couet, tous deux socialistes.
Condamnant "fermement cette agression inacceptable", la maire de Rennes a affirmé dans un communiqué : "En s'attaquant à un débat politique, c'est la démocratie elle-même que l'on veut remettre en cause. Elle se nourrit de la confrontation des idées mais jamais de l'insulte et de la violence."
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