Selfie et encouragements : en Eure-et-Loir, Marine Le Pen fait campagne en terrain conquis
Pour se rassurer après un déplacement chahuté dans le Vaucluse, Marine Le Pen est allée chercher le soutien des habitants de Saint-Rémy-sur-Avre, en Eure-et-Loir. Un déplacement après un autre plus houleux la veille, dans le Vaucluse.
Ici, les sifflets et les "Marine casse-toi" du Vaucluse semblent bien loin. Au lendemain d'un marché mouvementé dans le département, Marine Le Pen a choisi l'Eure-et-Loir pour son déplacement de samedi 16 avril au matin. Un bain de foule à Saint Saint-Rémy-sur-Avre, une commune de 4 000 habitants où elle est arrivée largement en tête au premier tour, avec 37% des voix. Emmanuel Macron, lui, est à Marseille pour son meeting d’entre deux tours.
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Première étape de la candidate au Marine Le Pen au Maryland, un bar PMU. Ici, personne pour interpeller la candidate sinon pour la féliciter ou faire un selfie, à coup de "nous vous soutiendrons" ou encore "je suis avec vous". Au milieu des chiens en porcelaine et autres nains de jardin, dans une petite brocante, Marine Le Pen échange avec deux vendeuses déjà conquises : "J'ai hâte de pouvoir vous mettre la TVA à 0% sur les produits de première nécessité, et à baisser massivement la TVA sur l'énergie". "On a hâte de le voir, on attend tous" répondent en chœur les deux habitantes.
La candidate a pu se rassurer, montrer de belles images d’habitants qui lui sont favorables. Se rassurer et rassurer aussi, encore et encore. Vendredi dans le Vaucluse, une dame voilée d’une soixantaine d’années l’a interpelée sur sa proposition d’interdire le voile partout. Une dame qui lui a dit avoir fait le choix de mettre le voile après être devenue grand-mère, et la demande provoque l'embarras chez la candidate qui évoque parfois un "uniforme islamiste". Alors samedi matin, elle y revient dans l'Eure-et-Loir. Quand on lui demande si ça ne lui donne pas envie de changer de position, Marine Le pen répond : "Bien sûr ça m'interpelle. Je sais très bien quels sont les problèmes qui sont liés au voile. Je sais très bien que des femmes âgées le mettent, mais il n'en demeure pas moins qu'il y a des milliers de femmes en France qui sont obligées de mettre ce voile."
Ici, en terrain conquis, Marine Le Pen adoucit sa position dans les mots et s’abrite derrière un hypothétique travail parlementaire. "Il y aura de toute façon des débats à l'Assemblée nationale. Elle aura son mot à dire" explique la candidate.
"Accessoirement, je vous rappelle que grâce à mon référendum d'initiative citoyenne, 500 000 citoyens peuvent toujours demander à faire voter les français sur l'abrogation d'une loi qui leur déplaît."
Marine Le Penà franceinfo
Et la candidate conclue en assurant ne pas pouvoir faire "plus démocratique que ce fonctionnement là". Une façon d’essayer de faire en sorte que cette proposition polémique ne devienne pas son sparadrap en cette fin de campagne.
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