: Vidéo Guerre en Ukraine : Yannick Jadot appelle à reconstruire "un rapport de force" avec Vladimir Poutine sans tutoiement ni invitation à Brégançon
"La paix, ce n'est pas faire des grands discours, la paix c'est construire le rapport de force pour que cessent ces atrocités", soutient le candidat écologiste à la présidentielle.
"Il ne peut y avoir ni naïveté, ni arrogance, ni complaisance dans les rapports avec la Russie", a indiqué Yannick Jadot, candidat écologiste à la présidentielle, jeudi 24 mars sur franceinfo. S'il est élu président, il a assuré qu'il couperait le robinet de gaz russe et qu'il irait voir Vladimir Poutine tout en précisant "qu'on n'est pas obligé de lui serrer la main et surtout, pas comme le fait Emmanuel Macron, de le tutoyer".
"On ne rencontre pas Vladimir Poutine à Brégançon, on le rencontre dans un cadre européen avec les autres dirigeants européens. C'est toujours comme ça que se construisent les rapports de force."
Yannick Jadotà franceinfo
Le candidat écologiste faisait référence à une visite du chef de l'État russe en août 2019. Yannick Jadot a pour sa part promis qu'il "jouerait collectif" avec l'Union européenne, "dans l'unité et la fermeté", ce que "nous aurions dû faire depuis le début".
"Soyons clair, mon projet n'est que la paix, mais pour imposer la paix aujourd'hui, il faut un rapport de force vis-à-vis de Vladimir Poutine", a estimé Yannick Jadot, convaincu que cela doit passer par un embargo sur le gaz et le pétrole russes. "Aujourd'hui, le gaz et le pétrole russes, ce sont 700 millions de dollars qui viennent chaque jour alimenter la guerre que mène la Russie en Ukraine", a-t-il précisé, estimant que cela doit représenter actuellement "17 à 18 milliards de dollars", soit "la moitié des recettes du budget de l'État russe". "La paix, ce n'est pas faire des grands discours, la paix c'est construire le rapport de force pour que cessent ces atrocités", martèle Yannick Jadot.
"Si on arrête nos importations, on se met en situation d'obtenir la paix."
Yannick Jadotà franceinfo
Yannick Jadot a toutefois reconnu que cela entraînerait des conséquences sur les Français et les Européens. Il a ainsi suggéré d'avoir "un acheteur unique européen" pour se fournir en énergies et ne pas mettre les pays européens en compétition les uns avec les autres, de "suspendre les directives européennes sur la libéralisation des prix de l'énergie pour réglementer de nouveau les prix de l'énergie", de "prioriser tous les travaux de rénovation des bâtiments publics et des logements privés" pour faire des économies d'énergies, notamment en y installant des panneaux photovoltaïques à chaque fois que c'est possible. "C'est bon pour le pouvoir d'achat. C'est bon pour réduire notre consommation de gaz et c'est bon pour le climat", a indiqué Yannick Jadot.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.