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Vidéo Le quotidien des patients et des médecins à Decazeville, un désert médical dans l'Aveyron

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Le quotidien des patients et des médecins dans un désert médical
Le quotidien des patients et des médecins dans un désert médical Le quotidien des patients et des médecins dans un désert médical (S. GUILLAUMIN - W. KAMLI / FRANCE 3)
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
France 3

Dans le cadre de l'émission "19/20 en campagne", dont la première édition est diffusée jeudi 23 mars, France 3 a rencontré une patiente, un maire et un médecin généraliste qui vivent dans un désert médical.

Cindy Lacan est inquiète. Cette femme de 35 ans habite à Decazeville, dans l'Aveyron. Elle est enceinte de son troisième enfant, mais pour la première fois, elle devra aller accoucher loin de chez elle, à 40 minutes de route. "Un accouchement sur la route, comment ça peut se passer ?" s'interroge-t-elle face à des journalistes de France 3. Ils l'ont interrogée dans le cadre de l'émission "19/20 en campagne", dont la première édition est diffusée jeudi 23 mars.

"Je suis révolté, réagit le maire (sans étiquette), François Marty. Aujourd'hui si des jeunes couples veulent venir ici, (...) ils vont regarder ça de très près. Est-ce qu'il y a un hôpital de proximité, est-ce qu'il y a une maternité ? Pour attirer ses compétences, pour recréer de l'emploi, c'est capital."

Une médecine à deux vitesses

Consulter un médecin est de plus en plus compliqué. Selon une étude de l'Observatoire de l'accès aux soins, réalisée par l'Ifop pour le cabinet de conseil Jalma et dévoilée par Le Figaro, jeudi, le temps d'attente moyen est passé en cinq ans de 48 à 61 jours chez un spécialiste, voire à plus de 115 pour certaines spécialités dans des régions désertées.

Le docteur Fanny Morin, médecin généraliste, déplore les effets de cette situation chaque jour. "Pour l'arthrose, il y a des traitements à base d'acide hyaluronique, ou d'injections qu'on n'est pas autorisés à faire. (...) On va donc donner des antalgiques ou des anti-inflammatoires, mais ils n'auront pas droit aux dernières technologies", explique-t-elle. Une médecine à deux vitesses s'est installée. Decazeville a perdu un quart de ses généralistes entre 2007 et 2016. Pour contrer cet effet, Fanny Morin a créé une maison de santé.

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