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Vidéo Un an avant la présidentielle, Emmanuel Macron, ministre, préparait sa candidature

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L'Oeil du 20h : 07/05/2018
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Article rédigé par L'Oeil du 20 heures
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Les comptes de campagne d’Emmanuel Macron, nous les avons consultés. Seize millions d’euros de dépenses et parmi elles, beaucoup de sondages. Ils révèlent qu’Emmanuel Macron, ministre pensait déjà à la présidentielle, bien avant de se déclarer candidat.

Pendant la campagne, l’équipe d’Emmanuel Macron a commandé une vingtaine d’enquêtes d’opinion. Leur coût : 371 000 euros. Certains sondages ont été réalisés bien avant qu’Emmanuel Macron ne se lance dans la campagne.

A l’époque, il est ministre de l’Economie. Interrogé par nos confrères d’RTL en juin 2016, voici ce qu’il répond : "Est-ce qu’aujourd’hui je suis candidat à la Présidence de la République ? Non. Est-ce que je suis dans le gouvernement de François Hollande. Oui ! "

Au même moment, son équipe commande plusieurs sondages sur son image ou sa notoriété. L’objectif de celui intitulé "Emmnanuel Macron et les progressistes" est clair : "Comprendre comment Emmanuel Macron peut être en mesure de drainer derrière lui tout un ensemble de progressistes…" 

il a joué la loyauté jusqu’au bout, il l’a fait de manière assez à la fois duplice et habile

Stéphane Le Foll, ancien porte-parole du gouvernement

L’étude datée du 24 mai 2016 livre ce conseil : "Ne pas prendre part à la primaire que F. Hollande y soit ou non présent". La double casquette du ministre de l’Economie, l’ancien porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll affirme qu’il l’avait deviné même lorsque Emmanuel Macron assurait François Hollande de sa loyauté : "A chaque fois qu’il posait la question à Macron, Macron disait "mais non, mais non, bien sûr que non, moi je suis loyal". D’ailleurs il a joué la loyauté jusqu’au bout, il l’a fait de manière assez à la fois duplice et habile, pour laisser penser qu’il n’avait jamais trahi. A mon avis dans sa tête c’était déjà fait depuis un moment."

Avec d’autres sondages, l’équipe teste ses futures mesures sur la fiscalité comme la suppression de la taxe d'habitation ou la réforme de l’impôt sur la fortune. Parmi les quatre choix proposés, une option fait consensus : "Réformer l’ISF pour ne plus imposer ceux qui investissent dans les entreprises mais conserver l’ISF sur la richesse immobilière”. C’est cette mesure qu’Emmanuel Macron appliquera.

L’équipe du candidat teste aussi de possibles ministres :

- Ségolène Royal apparaît comme "caution de gauche, repoussoir pour le centre et la droite".

- La directrice du Fonds monétaire international, Christine Lagarde est selon les sondeurs, "idéalisée à droite, respectée au centre, rejetée à gauche”.

- Jean-Yves le Drian est jugé “consensuel et rassurant”.

Les comptes d’Emannuel Macron ont été validés par la Commission des comptes de campagne. Elle a retoqué 10 360 euros de sondages qui n’avaient pas, selon elle de finalité électorale.

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