: Vidéos Présidentielle 2022 : les sept séquences à retenir du passage de Yannick Jadot dans "Elysée 2022"
Le candidat d'Europe Ecologie-Les Verts était l'invité, jeudi soir, de l'émission politique de France 2 pour l'élection présidentielle. Il a notamment débattu avec Jordan Bardella, du Rassemblement national.
Après Jean-Luc Mélenchon la semaine dernière, le candidat écologiste Yannick Jadot était l'invité, jeudi 17 février, de l'émission "Elysée 2022". Interviewé par Laurent Guimier et Nathalie Saint-Cricq pendant plus de deux heures, le député européen a répondu aux questions de plusieurs journalistes de France Télévisions. Il a également débattu avec Jordan Bardella, président par intérim du Rassemblement national. Pouvoir d'achat, immigration, énergie ou international... Franceinfo vous résume la soirée en sept séquences.
Un tacle pour le bilan environnemental d'Emmanuel Macron
Yannick Jadot a commencé l'émission en fustigeant le bilan du quinquennat Macron sur les questions environnementales. "Ils n'ont rien fait sur l'écologie. La fin des élevages en cages, la fin du glyphosate, le plan Marshall sur la rénovation : Emmanuel Macron ne l'a pas fait, je le ferai", a-t-il énuméré, avant de rappeler la condamnation de la France pour inaction climatique.
Pas d'augmentation du prix de l'essence
Au chapitre du pouvoir d'achat, Yannick Jadot a été interrogé sur les mesures qu'il mettrait en place concernant le prix des carburants. "On réduira la facture des transports, a-t-il promis. Le programme que je porte ne prévoit absolument pas d'augmentation du prix de l'essence, ni de relancer la taxe carbone sur les carburants."
Une position différente d'il y a trois ans, lorsqu'il se disait favorable à une augmentation de la fiscalité carbone. "Sinon je ne serais pas un écologiste", avait-il même avancé. "Il y a trois ans, les prix de l'essence n'étaient pas ceux-là", s'est défendu ce jeudi soir le candidat.
Mieux encadrer la chasse
Le candidat Europe Ecologie-Les Verts veut davantage réguler les pratiques des chasseurs. Interrogé sur sa volonté d'interdire la chasse le week-end et les vacances scolaires, Yannick Jadot a confirmé sa position. Une proposition soutenue par 56% de la communauté de téléspectateurs qui suivaient l'émission, qui se sont dits "tout à fait favorables" à cette interdiction. Il a également confirmé vouloir augmenter le prix du permis de chasse, qui est aujourd'hui de 46 euros.
Un débat tendu face à Jordan Bardella
Jusque-là plutôt calme, l'émission est devenue plus électrique lors du passage en plateau de Jordan Bardella, président par intérim du Rassemblement national. Dans un face-à-face d'une vingtaine de minutes, les deux hommes se sont affrontés sur le thème de prédilection de l'extrême droite, l'immigration. Aux chiffres de l'immigration égrenés par Jordan Bardella, Yannick Jadot a défendu une politique migratoire maîtrisée et a tenté d'opposer des exemples concrets de personnes immigrées et leurs parcours. Mais la discussion tumultueuse s'est soldée par un débat souvent inaudible.
Investir dans le nucléaire, mais en sortir à terme
Sur le volet énergétique, le candidat écologiste a déroulé son programme déjà connu : ne pas construire de nouveau réacteur, et sortir progressivement du nucléaire. Mais il a apporté une nuance. "Je vais engager des ingénieurs, des techniciens et des ouvriers du nucléaire parce que la façon dont on gère maintenant par intérim les centrales nucléaires est irresponsable. Je veux remettre de la compétence dans les centrales nucléaires", a-t-il annoncé. Mais dans le même temps, Yannick Jadot a dit craindre un grave accident nucléaire et dit vouloir fermer "les réacteurs les plus anciens ou les plus dangereux" et "déployer les énergies renouvelables".
Pour les jeunes, proposer un "pass liberté climat" pour se déplacer
Interrogé par un jeune de 20 ans préoccupé par le coût des transports en train, notamment face au prix de l'avion, le candidat a esquissé l'annonce d'un "pass liberté climat", qui permettrait aux jeunes de 16 à 25 ans de pouvoir se déplacer en métro, bus, train ou vélo en libre accès, pour un tarif avantageux. "Vous aurez une participation forfaitaire qui fera que tous les jeunes pourront se déplacer facilement partout avec la même carte", a avancé Yannick Jadot.
Sur la crise ukrainienne, montrer l'unité de l'Europe face à Poutine
Après avoir abordé la question du Mali, où il approuve le retrait des troupes françaises, Yannick Jadot a été interrogé sur la crise ukrainienne. S'il avait été en fonction, le candidat écologiste aurait convoqué un sommet européen à Kiev, "pour afficher notre solidarité et notre unité", a-t-il affirmé. "Cela aurait servi à démontrer à Vladimir Poutine que l'Europe est parfaitement unie, exactement sur la même longueur d'onde, et qu'en cas d'invasion, les sanctions seraient extrêmement dures contre les oligarques russes", a-t-il appuyé.
L'invité a aussi été questionné sur les relations à entretenir avec des dirigeants autoritaires comme Vladimir Poutine. "Je rappelle que Vladimir Poutine, il a gazé les populations syriennes, il a massacré les Tchétchènes, il a envahi la Crimée et il empoisonne ses opposants politiques. Pour moi, ça s'appelle un dictateur. Mais ça ne veut pas dire qu'il ne faut pas lui parler", a-t-il assuré.
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