Régionales : contre le FN, Valls "appelle à voter" pour la droite dans trois régions
Le Premier ministre s'exprimait sur TF1 au lendemain du premier tour des élections régionales qui a porté le FN en tête dans six régions sur 13.
Ce qu'il faut savoir
Les consignes de vote sont données pour le second tour des élections régionales. Manuel Valls "appelle à voter" pour la droite en Provence-Alpes-Côte d'Azur, en Nord-Pas-de-Calais-Picardie et en Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne, trois régions où le Front national est arrivé en tête au premier tour. Le Premier ministre a fait cette déclaration sur le plateau du JT de 20 heures de TF1, lundi 7 décembre au soir, au lendemain du premier tour. Sa première intervention publique depuis les résultats de dimanche soir.
La droite entérine sa stratégie : "ni retrait ni fusion". Le président des Républicains, Nicolas Sarkozy, était lui l'invité du JT de 20 heures de France 2. Plus tôt, le bureau politique de son parti – quasi unanime – a validé sa ligne politique : ni retrait ni fusion avec les listes socialistes pour contrer le FN au second tour. Mais des voix se sont élevées pour critiquer la doctrine de l'ancien chef de l'Etat.
Le patron du PS met les points sur les "i". Face au Front national de Florian Philippot, et alors que le candidat socialiste Jean-Pierre Masseret refuse de retirer sa liste malgré une triangulaire, le premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, a appelé, sur BFMTV, à voter pour la liste d'union de la droite et du centre, conduite par Philippe Richert, au second tour dans la région Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne. Sur TF1, Manuel Valls a lui aussi appelé le candidat PS à se retirer. "Il ne faut pas s'accrocher à un poste mais être digne", a déclaré le Premier ministre.
La gauche compose ses communes listes. Claude Bartolone a annoncé la fusion des listes PS, EELV et Front de gauche en Ile-de-France en vue du second tour. En Aquitaine-Poitou-Charentes-Limousin, la tête de liste PS Alain Rousset, arrivé en tête au premier tour (30,4%), et celle d'EELV Françoise Coutant (5,6%) ont annoncé la fusion de leurs listes, renforçant a priori les chances du président sortant d'Aquitaine de conserver la région au second tour.