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Régionales : Christian Estrosi vainqueur en Paca dans son duel face à Marion Maréchal-Le Pen

La liste de droite est arrivée en tête en Provence-Alpes-Côte d'Azur avec 54,78% des voix, devant le Front national (45,22%), dimanche après le second tour.

Article rédigé par Kocila Makdeche
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Christian Estrosi, le 10 décembre 2015 à Toulon (Var).  (MAXPPP)

Christian Estrosi est élu à la tête du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur. La liste d'union de la droite obtient 54,78% des suffrages, dimanche 13 décembre, à l'issue du second tour des élections régionales en Paca, devant la liste frontiste menée par Marion Maréchal-Le Pen (45,22%), selon les résultats définitifs communiqués par le ministère. 

>> Elections régionales : les résultats du second tour en direct

Les résultats confirment-ils ceux du premier tour ?

Une déception pour le Front national, après sa percée au premier tour. Dimanche 6 décembre, la liste frontiste était arrivée en tête du scrutin (40,55%), 14 points devant la liste d'union de la droite de Christian Estrosi (26,48%). Le socialiste Christophe Castaner, troisième avec 16,59%, s'était désisté pour faire barrage au FN, conformément à la consigne édictée par la direction du PS.

Quelles évolutions par rapport aux élections de 2010 ?

Avec plus de 10 points d'avance sur Marion Maréchal-Le Pen, Christian Estrosi semble avoir profité du report des voix des électeurs de gauche. En l'espace de cinq ans, la droite a pris plus de 20 points, tout comme le Front national, qui passe de 22,87% à 45,2% des voix, selon notre estimation Ipsos-Sopra Steria. La gauche, elle, quitte l'hémicycle pour six ans.

La droite devient largement majoritaire dans l'assemblée de Marseille (Bouches-du-Rhône), avec 81 élus. Le Front national double, quant à lui, son nombre de sièges, passant de 21 à 42 élus en cinq ans.

Comment ont réagi les candidats ?

"Il y a des victoires qui font honte aux vainqueurs" a estimé la frontiste Marion Maréchal-Le Pen, dimanche, fustigeant le désistement de la gauche pour barrer la route au FN. Au nom des valeurs de la République, ce soir, ils auront sabordé la démocratie. Gagner à dix contre un, n'est pas autre chose qu'une défaite."

Après l'annonce des résultats, Christian Estrosi a pris la parole pour saluer "le coup de résistance" de ses électeurs. "Vous avez, tous ensemble, refusé l'affront national, a-t-il affirmé. C'est la victoire d'un grand peuple, qui, une fois de plus, a montré sa capacité à déjouer l'imposture, refuser les diktats, et a montré sa capacité de résistance."

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