Sénatoriales : dans le Nord, les maires veulent punir Emmanuel Macron
Les élections sénatoriales ont lieu ce dimanche 24 septembre pour renouveler la moitié du Sénat, soit 171 sièges. Parmi les grands électeurs en charge de ce scrutin, des maires mécontents qui comptent bien sanctionner la politique du gouvernement dans les urnes.
Son bulletin de vote, c'est la cantine de son école qui va en décider la couleur. Pascal Mompach est maire de Doignies (Nord), 350 habitants, et grand électeur aux sénatoriales dans le Nord. En décembre, il devrait perdre une employée. En cause : la baisse des contrats aidés voulue par le gouvernement. Ce maire sans étiquette a fait son choix : il exprimera dans les urnes son mécontentement envers Emmanuel Macron.
13 milliards d'euros d'économies demandées aux collectivités sur cinq ans
Dans le Nord, la grogne des élus locaux est générale. À la présidentielle, ce maire avait parrainé Emmanuel Macron. Mais aux sénatoriales, il ne votera pas pour la liste En marche !. Lui, c'est la fin de la taxe d'habitation qui l'inquiète ; elle représente un tiers de son budget. Ces mauvaises nouvelles : du pain bénit pour les socialistes. La gauche avait aussi mis au régime les collectivités locales. Mais cet ancien ministre de François Hollande dénonce la méthode du nouveau président. À droite aussi, on exploite les 13 milliards d'économies sur cinq ans demandés aux élus locaux. Là encore, c'est Emmanuel Macron qui est visé. Autant dire que la tâche est rude pour rassurer. C'est ce que tente la tête de liste d'En marche !, interpellé dans une réunion publique par le maire de Doignies. Les sénatoriales, premier test grandeur nature pour la politique d'Emmanuel Macron. Dans le Nord, huit autres listes se présentent au suffrage des grands électeurs.
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