Les Français sont les Européens les plus pessimistes sur l'UE, selon un sondage

Les élections européennes ont lieu d'ici deux mois, mais connaissez-vous la date ? Ce sera le 9 juin prochain. Si vous n'avez pas bien répondu, rassurez-vous, vous n'êtes pas seul. C'est en tout cas ce que révèle l'Eurobaromètre, un grand sondage commandé par le Parlement européen et qui vient d'être publié mercredi 17 avril.

Dans cette grande enquête d'opinion à l'échelle européenne, où plus de 26 000 personnes ont été interrogées, dont un peu plus d'un millier dans notre pays, les Français se distinguent sur plusieurs points. D'abord, seulement 8% des personnes interrogées savent que le vote en France aura lieu le dimanche 9 juin. Près d'un tiers des sondés dans notre pays déclare cependant n'avoir aucune idée du moment où se tiendra l'élection. C'est plus que la moyenne des électeurs européens, où ils sont un peu plus d'un quart à ne pas connaître la date.

Grande défiance française vis-à-vis de l'UE

Les Français sont les Européens les plus pessimistes sur le futur de l'Union européenne et le seul pays des 27 où les optimistes sont minoritaires (42%), dépassés par les pessimistes (52%). Cette tendance semble s'accentuer ces dernières années, y compris chez certains de nos voisins. En Allemagne par exemple, les optimistes restent majoritaires mais le pessimisme gagne du terrain. Plus globalement, les Français ont une moins bonne image de l'UE et de ses institutions que les habitants des 26 autres pays.

Et pourtant, ce même sondage montre que les Français sont prêts à se rendre aux urnes. Une large majorité (67%) se dit prête à aller voter pour renouveler le Parlement européen. Ce taux de participation estimé est en hausse par rapport aux dernières européennes de 2019, même si là aussi il est en dessous par rapport aux intentions d'aller voter de nos voisins.

L'impact des guerres en Ukraine et à Gaza

Le contexte international joue particulièrement puisque plus de 80% des personnes interrogées estiment que la guerre en Ukraine mais aussi le conflit à Gaza rendent ce vote européen encore plus important. D'ailleurs, d'après le baromètre, la défense et la sécurité devraient être la priorité numéro un de l'UE dans les années à venir, alors que la défense n'est pas totalement aujourd’hui une compétence européenne.

Parmi les autres préoccupations très fortes des électeurs français qui ressortent de ce sondage, on retrouve la lutte contre la pauvreté, la lutte contre le changement climatique et la santé publique. La politique agricole, dont la France bénéficie beaucoup, arrive en quatrième position.