En marge de la tuerie de Chevaline, polémique entre la police et la gendarmerie
Un syndicat de policiers regrette que l'Institut de police scientifique, situé à seulement une heure de route du drame, n'ait pas été appelé sur les lieux.
FAITS-DIVERS La découverte d'une fillette de 4 ans, prostrée dans la voiture, huit heures après la fusillade qui a fait quatre morts à Chevaline (Haute-Savoie), continue à faire polémique. Jeudi 6 septembre, le second syndicat d'officiers de police, Synergie, a critiqué le recours aux techniciens du laboratoire de gendarmerie et non à celui de la police, plus proche des lieux de la tuerie.
Les enquêteurs ont en effet expliqué que la découverte très tardive de la présence de la jeune survivante était due au "gel" de la scène du crime en attendant l'arrivée des techniciens.
Dans un communiqué, le syndicat "constate" que l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (l'IRCGN), situé à Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), près de Paris, "n'est pas en mesure d'intervenir dans des délais raisonnables sur l'intégralité du territoire".
La police scientifique à seulement une heure de route
Il ajoute qu'en 2009, quand la gendarmerie a été placée sous l'autorité du ministère de l'Intérieur, "sa haute hiérarchie s'est arc-boutée pour refuser catégoriquement la mutualisation des moyens d'investigations scientifiques avec ceux de la police".
Synergie "dénonce l'ineptie d'un système dual et dispendieux qui confine au ridicule" et se demande "pourquoi les autorités de la gendarmerie nationale n'ont pas fait appel aux techniciens de l'Institut national de police scientifique situé à Ecully (Rhône), soit à une heure de route en voiture de la scène de crime de Haute-Savoie".
Des sources policières interrogées par l'AFP se sont également étonnées jeudi matin que n'ait pas été sollicité l'Institut d'Eculy.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.