Euro-2013 - Les "Braqueuses" encore sous le coup de la défaite

Les joueuses de l'équipe de France féminine de basket avaient encore bien du mal lundi à digérer leur revers contre l'Espagne (69-70) en finale de l'Euro-2013, même si elles tentaient de retenir le positif de cette aventure.

La nuit a été courte pour les "Braqueuses". Elles ont célébré cette médaille d'argent entre elles, tranquillement, dans leur hôtel de Lesquin (Nord), avant de partir dès 07h00 vers Paris pour une série de rendez-vous médiatiques et de séances photos.

Si certaines ont tenté de faire bonne figure lors d'une conférence de presse à 11h00 dans un hôtel situé au pied de la Tour Eiffel, la plupart avaient encore le masque. Comme la capitaine Céline Dumerc, très affectée."La fête aurait pu être encore plus belle", a-t-elle regretté. "Ca n'arrête pas de trotter dans nos têtes. On avait à coeur de communier avec notre public. Ca aurait pu être magique. Perdre d'un point, il n'y a pas pire défaite.""Tu culpabilises à partir du moment où tu t'impliques dans un projet et que tu as échoué", a-t-elle avoué. "Moi je n'arrive pas trop à cacher mes émotions. Mais oui effectivement, je me sens responsable parce que je n'ai pas réussi."

Habituellement si maître de ses émotions, Pierre Vincent est aussi apparu très marqué, réprimant un sanglot avec ses premiers mots. "C'est difficile de s'exprimer là-dessus. Ce que j'ai dit au vestiaire ? La fierté d'avoir fait une super campagne. C'est dur", a-t-il bredouillé.Le sélectionneur s'est ensuite repris. "C'est la sixième compétition que je fais avec cette équipe. On avait un double objectif : gagner et preparer l'avenir", a-t-il expliqué. "On a déjà vécu des moments difficiles par le passé et on a rebondi.""J'espère que cette défaite nourrira l'équipe pour aller de l'avant et ramener de nouvelles médailles", a-t-il ajouté. "Cette équipe a déjà obtenu quatre médailles, c'est exceptionnel."

Extraordinaire dimanche (25 points), Sandrine Gruda était plus décontractée, déterminée à laisser les bons souvenirs d'un groupe uni et solidaire l'emporter sur la déception du résultat final."Déjà les propos du coach dans le vestiaire ont fait du bien", a-t-elle déclaré. "Il nous a dit qu'il fallait penser aux bons moments qu'on avait passés ensemble.""Et dans le bus, je me suis rendu compte qu'il ne fallait pas rester triste indéfiniment", a-t-elle repris. "Je me suis dit qu'il fallait profiter des filles qui arrêtent leur carrière et qui sont encore avec nous pour 48 heures."