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A Toulouse, les voisins de Mohamed Merah attendent toujours d'être indemnisés

L'immeuble a beaucoup souffert dans l'assaut contre l'appartement de Merah. Fissures aux murs et aux plafonds, et aussi, plus prosaïquement, traces du passage du Raid. Quatre mois après, les habitants du 17 rue du Sergent-Vigné, à Toulouse, attendent toujours d'être indemnisés - leurs assurances ne couvrent pas ce genre de risque...
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

Ils ont vécu l'assaut contre Mohamed Merah aux premières loges ; mais eux n'avaient rien demandé à personne. Les voisins de Mohamed Merah, habitants du 17 rue du Sergent-Vigné, à Toulouse, ont été réveillés en sursaut par l'assaut du Raid, le mercredi 21 mars dernier. A 3h10 du matin. 

Terrés chez eux, ils y ont passé de longues heures. La consigne est de "ne pas bouger" . Les balles sifflent à leurs oreilles. Ils sont finalement évacués, quelques longues heures plus tard. Et ne sont autorisés à revenir chez eux que le vendredi 23. Là, ils découvrent l'étendue des dégâts.

C'est le Canard enchaîné qui raconte la suite - son journaliste est allé à la rencontre des victimes collatérales de l'assaut. Il raconte le parcours du combattant entamé par les habitants, rassemblés en collectif, le Comité 17, pour être un jour indemnisés. 

Leurs logements sont criblés de balles ; leurs voitures, souvent garées en contrebas, aussi. Il y a aussi ce voisin du rez-de-chaussée qui a été inondé - le Raid avait fait exploser les canalisations de Merah. Quant au voisin de palier, son appartement a servi de GQ aux policiers ; chaises abîmées, lit piétiné. Et il y a ces fissures, causées par les déflagrations des grenades : chaque semaine, il y en a des nouvelles. Même la maison du pasteur, en face, a été dévastée : elle servait de base arrière pour les tireurs d'élite. Les impacts de balles y sont nombreux.

La préfecture, donc l'Etat, renvoie vers les assurances, qui disent ne pas couvrir ce risque, et renvoient à leur tour vers la préfecture... 

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