Accident de Brétigny : au moins 200 personnes se rassemblent en mémoire des victimes
La ministre de la Justice, Christiane Taubira, et le secrétaire d'Etat aux Transports, Alain Vidalies, ont assisté à la cérémonie des deux ans de la catastrophe.
Deux ans après le drame, au moins 200 personnes ont participé dimanche 12 juillet à Brétigny-sur-Orge (Essonne) à une cérémonie en mémoire des victimes de la catastrophe ferroviaire. Sept personnes avaient été tuées et des dizaines blessées par le déraillement du Paris-Limoges le 12 juillet 2013.
Victimes, proches de victimes ou habitants de Brétigny encore marqués par l'accident se sont recueillis devant la gare à l'issue d'une courte marche silencieuse. La ministre de la Justice, Christiane Taubira, du secrétaire d'Etat aux Transports, Alain Vidalies, et du président de la SNCF Guillaume Pépy, étaient présents."Il doit y avoir un avant et un après Brétigny et sans préjuger des responsabilités, dans tous les cas, nous avons un effort collectif à faire en matière de maintenance", a déclaré Alain Vidalies.
Taubira promet "trois magistrats supplémentaires"
Peu avant cette cérémonie publique, les victimes de la catastrophe s'étaient retrouvées en privé, dans l'après-midi, dans un gymnase de la ville. "Il devait y avoir 200 personnes", raconte Marc Nicollin, l'un des participants, qui a perdu un ami dans l'accident. "Le plus émouvant et le plus poignant, c'étaient les témoignages de parents de victimes. Ils attendent justice", a-t-il ajouté, précisant que Christiane Taubira s'était engagée devant eux "à ce que la justice soit faite le plus rapidement possible".
La garde des Sceaux, qui ne s'est pas exprimée sur l'enquête, a simplement rappelé dimanche qu'elle avait renforcé le pôle d'instruction du tribunal de grande instance d'Evry, en charge de la procédure, avec la nomination pour septembre d'un juge en plus. "Le parquet recevra aussi trois magistrats supplémentaires", a-t-elle ajouté, soulignant que "les postes de greffiers vacants" allaient également être comblés.
Dans un courrier adressé au procureur en début d'année, les juges en charge de l'enquête avaient proposé que celle-ci soit transmise au pôle spécialisé en matière d'accidents collectifs au tribunal de grande instance de Paris, regrettant notamment un manque de moyens humains. Le procureur de la République d'Evry avait refusé, arguant que si l'enquête avait été transférée à Paris, "il y aurait eu une perte de connaissance du dossier".
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