Cet article date de plus d'onze ans.

Brétigny : ce que l'on sait sur l'accident de train, deux jours après

Selon le patron de la SNCF, Guillaume Pepy, l'hypothèse d'une défaillance de l'éclisse dans l'aiguillage se confirme. Francetv info récapitule.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
L'un des wagons détruits après le déraillement du train Paris-Limoges à Brétigny-sur-Orge (Essonne), le 13 juillet 2013.  (KENZO TRIBOUILLARD / AFP)

L'enquête technique progresse après le déraillement du train Paris-Limoges à Brétigny-sur-Orge (Essonne), vendredi 12 juillet. Le patron de la SNCF, Guillaume Pepy, a assuré dimanche lors d'une conférence de presse qu'"aucune anomalie mécanique" n'avait été constatée lors de l'examen du train accidenté. Qu'en est-il des blessés et du trafic ferroviaire ? Francetv info récapitule. 

L'enquête : la piste d'une défaillance de l'éclisse se précise 

L'examen de la rame par des techniciens de la SNCF a montré des traces de choc qui confirment l'hypothèse d'une défaillance de l'éclisse dans l'aiguillage, à l'origine du déraillement qui a tué six personnes.

Des photos de la SNCF, prises à Brétigny après l'accident et montrant l'éclisse, une barre d'acier d'environ 10 kg, fichée dans l'aiguillage, ont été projetées lors de la conférence de presse. Elles ont également été publiées sur Twitter via le compte @SNCF_infopresse, ainsi que dans un dossier de presse sur le site de la SNCF. 

 

"Nous connaissons les motifs de l'accident, nous n'en connaissons pas les causes", a conclu Jacques Rapoport, patron de Réseau ferré de France. Trois enquêtes ont été ouvertes pour déterminer les causes de la catastrophe. 

Les opérations se poursuivent, par ailleurs, pour soulever les wagons qui se sont couchés lors du déraillement. Après avoir hissé en début de soirée la voiture la plus abîmée des quatre, les secouristes n'ont pas découvert d'autres victimes.

Les victimes : six morts, dont deux jeunes de 19 et 23 ans

Quatre des six personnes tuées dans le déraillement se trouvaient sur le quai de la station RER de Brétigny-sur-Orge et sont originaires de l'Essonne : Vincent, 23 ans, Brandon, 19 ans, ainsi qu'un couple d'octogénaires. Une jeune femme de 27 ans et un sexagénaire du Limousin sont eux morts dans le train.

Une centaine de lycéens se sont rassemblés dimanche après-midi près de la gare de Brétigny pour un hommage à Vincent, surveillant à Jean-Pierre Timbaud, un établissement de la ville. Ils ont observé une minute de silence et marché en silence. 

Des élèves du lycée Jean-Pierre Timbaud, à Brétigny-sur-Orge, rendent hommage à leur surveillant, Vincent, mort dans l'accident de train le 12 juillet 2013. (MAXPPP)

Les blessés : deux personnes dans un état grave 

Quatorze personnes sont toujours hospitalisées. "Une hospitalisation de longue durée est prévue pour six d'entre elles", a précisé le préfet de l'Essonne, Michel Fuzeau. Le pronostic vital de deux blessés est engagé.

Sur les six blessés, deux sont domiciliés à Paris et les quatre autres dans la Vienne, la Creuse, la Gironde et le Rhône. Il s'agit de trois hommes et trois femmes. Quatre sont âgés de 47 à 66 ans, l'âge des deux autres n'a pas été précisé. 

La circulation : pas de trains la semaine prochaine

Guillaume Pepy prévient : "il est très probable" que la circulation reste impossible toute la semaine prochaine en gare de Brétigny-sur-Orge, affectant ainsi la ligne Paris-Austerlitz-Limoges-Toulouse et le réseau du RER C.

Lundi, quatre trains de substitution au départ et quatre trains à l'arrivée de Paris-Austerlitz seront mis en place, avec pour terminus Toulouse, Cerbère ou Brive-la-Gaillarde. Un TGV pour Toulouse partira de la gare Montparnasse lundi matin. Pour les voyageurs souhaitant se rendre à Orléans, la SNCF conseille de prendre un TGV juqu'à Saint-Pierre-des-Corps (Tours) au départ de la gare Montparnasse, puis un TER pour Orléans.

Concernant les usagers du RER C, le trafic sera toujours très perturbé au sud de Juvisy. Dans la zone accidentée, des bus assureront la jonction avec le bout de la ligne du RER. Sur les dernières gares du parcours, la circulation ferroviaire sera assurée à raison d'un train par heure. Toutes les prévisions de trafic sont disponibles sur une page dédiée du site de la SNCF.

Le vol d'un portable sur un secouriste : quatre interpellations

Quelques minutes après le déraillement du train, un différend a éclaté entre un groupe de jeunes et un urgentiste qui s'est fait voler son portable au cours de l'intervention. Quatre jeunes hommes ont été interpellés dimanche, en lien avec cette affaire.

L'altercation, accompagnée d'autres incidents opposants des jeunes et des CRS, avait déclenché des rumeurs de pillage organisé durant les opérations de secours, et soulevé l'indignation. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.