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Brétigny : une quarantaine d'anomalies constatées sur l'aiguillage

Les observations se sont concentrées sur l'aiguillage originellement situé à 200 mètres de la gare. D'après les premiers éléments de l'enquête, une éclisse, pièce qui maintient deux rails, s'est retournée avant de causer le déraillement du train.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Des secours près du train accidenté de Brétigny-sur-Orge (Essonne), le 12 juillet 2013. (KENZO TRIBOUILLARD / AFP)

L'enquête sur la catastrophe ferroviaire survenue à Brétigny-sur-Orge (Essonne) le 12 juillet avance peu à peu. La justice a relevé au moins une quarantaine d'anomalies "de degrés divers" au niveau de l'aiguillage mis en cause, a affirmé, mardi 10 septembre, une source judiciaire. Elle confirme une information du Monde. "Ces anomalies sont de degrés divers", a indiqué le parquet d'Evry, sans en préciser la nature. "Il faut attendre les expertises métallurgiques", qui seules pourront éventuellement permettre d'incriminer telle ou telle anomalie comme cause de ce drame qui a fait sept morts, a rappelé le parquet.

Ces constatations ont été réalisées le 25 juillet, au lendemain de l'ouverture d'une information judiciaire pour "homicides" et "blessures involontaires". Les observations se sont concentrées sur l'aiguillage originellement situé à 200 mètres de la gare, et où une éclisse, pièce d'acier de dix kilos qui maintient deux rails, s'est retournée avant de causer le déraillement du train, d'après les premiers éléments de l'enquête. Une enquête interne de la SNCF conclut également que le retournement d'une éclisse normalement fixée aux rails par quatre boulons constitue "l'origine mécanique" du drame.

"La question du défaut d'entretien reste entière"

Selon Le Monde, les trois juges d'Evry en charge de l'instruction ont demandé d'élargir leur saisine au chef de "mise en danger de la vie d'autrui" à la suite de ces constatations, "une qualification qui n'est pas neutre puisqu'elle permettrait de s'interroger sur une possible faute caractérisée commise sciemment par la SNCF ou Réseau ferré de France", qui gère les infrastructures. Le parquet n'a pas donné suite à cette requête mais ne l'a pas exclue. Il attend les futures analyses métallurgiques.

"La question du défaut d'entretien reste donc entière", écrit le quotidien, qui rappelle qu'une "campagne de vérification des éclisses de 5 000 aiguillages similaires", menée après l'accident, "avait conclu à l'absence de risque pour la sécurité".

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