Cet article date de plus d'onze ans.

La SNCF a déjà versé de l'argent aux victimes de l'accident de Brétigny

Deux jours après la catastrophe, la compagnie ferroviaire avait proposé des sommes allant jusqu'à 50 000 euros aux victimes.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le président de la SNCF, Guillaume Pepy, le 24 juillet 2013, lors de la conférence de presse sur les causes de l'accident de Brétigny-sur-Orge (Essonne). (MAXPPP)

La SNCF a versé des sommes, pouvant aller jusqu'à 50 000 euros, à plusieurs victimes de l'accident ferroviaire de Brétigny-sur-Orge, dans l'Essonne, qui a fait sept morts et des dizaines de blessés le 12 juillet. Selon Le Parisien, dès le 14 juillet, des membres du comité exécutif de la compagnie ferroviaire ont fait le tour des hôpitaux pour offrir une aide financière aux victimes. "Des chèques de 50 000 euros ont été proposés à chaque famille de personnes décédées, 50 000 euros aussi pour les victimes hospitalisées plus de deux jours", et "10 000 euros pour celles qui sont restées moins de 48 heures à l'hôpital", avance le quotidien.

Au total, entre 40 et 50 victimes ou proches de victimes se sont vu proposer de l'argent, précise Le Parisien. Ce procédé figure même dans la convention nationale d'indemnisation qui a été soumise samedi 28 septembre aux victimes de l'accident, lors d'une réunion à Paris. Le document indique en page 6 : "La proposition d'indemnisation définitive devra tenir compte des sommes versées à la victime au titre de l'accident, à l'exclusion des sommes déjà versées par la SNCF au titre des aides de première urgence qui n'ont pas donné lieu à établissement de quittance subrogative." En clair, cet argent versé n'est pas une avance sur de futures indemnisations, comme le proposent parfois certaines compagnies.

Interrogée, la SNCF reconnaît le versement de chèques, sans détailler les montants, et rappelle que dans ce type de drames, les sommes que doivent débourser les familles, notamment pour les obsèques, peuvent être importantes. Cette initiative de la compagnie ferroviaire pose question et interloque par son caractère inédit, explique Le Parisien. Certaines victimes n'ont ainsi pas osé encaisser le chèque, de peur d'abandonner du même coup la possibilité de futures poursuites.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.