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Accident de car : les églises de Belgique sonnent le glas pour les victimes

Une minute de silence a été observée dans tout le pays, en deuil national. Les premiers écoliers qui ont survécu à l'accident sont rentrés chez eux. Le rapatriement des corps des victimes a aussi commencé.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Minute de silence obervée le 16 mars 2012 à l'école primaire de Sint-Lambertusschool, à Heverlee (Belgique), en hommage aux 28 victimes de l'accident de car en Suisse. (CHRISTOPHE LEGASSE / BELGA MAG)

La Belgique vit, vendredi 16 mars, une journée de deuil national à la mémoire des 28 personnes qui ont trouvé la mort dans l'accident de car survenu mardi soir en Suisse. Au même moment, les enfants blessés mais aussi les corps des victimes décédées sont rapatriés. Parmi ces dernières, 22 élèves d'une douzaine d'années.

• Une minute de silence à 11 heures en Belgique

Une minute de silence pour rendre hommage aux 28 morts de l'accident a été observée à 11 heures dans tout le pays, notamment dans les écoles, les administrations et les transports en commun. Les églises et cathédrales ont ensuite fait sonner leurs cloches pendant sept minutes.

Aux Pays-Bas, les drapeaux ont également été mis en berne sur les bâtiments publics. Les communes et les provinces ont été invitées à faire de même pour rendre hommage aux enfants néerlandais qui faisaient partie de ce voyage aux sports dhiver et qui ont été tués dans l'accident.

En Suisse, toutes les communes du Valais ainsi que le Canton ont mis les drapeaux des bâtiments officiels en berne. Cet hommage répond à celui de la Confédération, qui procède de même au Palais fédéral, à Berne.

• Les premiers blessés de retour chez eux

Huit écoliers sur les 24 qui ont survécu à l'accident sont arrivés dans la nuit de jeudi à vendredi sur l'aéroport militaire de Melsbroek, près de Bruxelles, et ont été confiés à leurs familles peu après minuit.

Une veillée a eu lieu jeudi soir sur les lieux du drame en Suisse. "Nous nous retrouvons sur ce lieu tragique", au point même de l'impact de l'autocar transportant 52 personnes, dont 46 enfants, contre la paroi en béton du tunnel, a indiqué le commandant de la police cantonale valaisanne, Christian Varone. Dans le tunnel, les proches des victimes ont déposé des gerbes de fleurs contre le mur.

Le pronostic vital de trois des 24 enfants blessés et hospitalisés "reste engagé", selon les autorités médicales suisses à Sion.

• Les corps en cours de rapatriement

Le rapatriement des corps des 28 victimes a aussi débuté vendredi depuis l'aéroport militaire de Sion. Un premier avion C-130 de l'armée belge a atterri vers 10h15 sur la base militaire de Melsbroek. Il avait quitté la Suisse vers 9 heures. Un deuxième appareil belge avec d'autres corps à son bord a décollé peu après.

Le procureur valaisan Olivier Elsig a annoncé, la veille, que "toutes les victimes ont été identifiées et pourront être remises à leur famille le plus tôt possible".

• L'enquête se poursuit

La police suisse est toujours réservée sur les causes de l'accident. Les enquêteurs examinent trois pistes : un défaut technique du car, un malaise du chauffeur ou une erreur humaine.

"Des enfants sont bien entendu interrogés, ceux qui peuvent l'être", a déclaré le commandant de la police valaisanne. "Je trouve les enfants et les parents admirables. On a été frappés par leur dignité et leur courage."

Concernant l'hypothèse, évoquée dans la presse, selon laquelle le chauffeur aurait voulu enclencher un DVD juste avant le drame, le chef de la police a indiqué qu'il ne souhaitait pas s'exprimer. "Tous les témoignages des enfants sont pris en compte avec tout le sérieux possible".

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